Haitian women are often silenced and burdened by the intersectionality of social, economic, and environmental oppressions. In Cap-Haitien, and much of rural Haiti, women and men are bilateral actors. It is estimated that nearly three quarters of the Haitian people reside in rural areas and work (both formally and informally) as peasant farmers. Since the 1950s, the environment in Haiti has been overseen by the Ministry of Environment whose fundamental mission is to reduce environmental vulnerability. This research seeks to ascertain if women, specifically those who are heads of households, encounter challenges with utilizing their traditional ecological knowledge (TEK ), maintain TEK whilst encompassing the governance of the Haitian state, or disengage with those guiding principles altogether. Thus, through a combination of ethnographic methods that include direct and participant observation, I will analyze rural womens perceptions of their development and implementation of farming traditions. This study aims to explore the perception of locally driven agricultural praxis and to evaluate whether these practices stem from the top down processes dictated by the Haitian state. Data suggest that women farmers are integral to the agricultural processes and success of Cap-Haitien. Most women utilize similar agricultural practices that stem from TEK passed down through generations. Also apparent is a recent shift by women in perceptions of gender norms, social roles, and community levels.
Les femmes haïtiennes sont souvent réduites au silence et accablées par l'intersectionnalité des oppressions sociales, économiques et environnementales. Au Cap-Haïtien, et dans une grande partie des zones rurales d'Haïti, les femmes et les hommes sont des acteurs bilatéraux. On estime que près des trois quarts de la population haïtienne résident dans les zones rurales et travaillent (à la fois de manière formelle et informelle) comme paysans. Depuis les années 1950, l'environnement en Haïti est supervisé par le Ministère de l'Environnement dont la mission fondamentale est de réduire la vulnérabilité environnementale. Cette recherche vise à déterminer si les femmes, en particulier celles qui sont chefs de famille, rencontrent des difficultés dans l’utilisation de leurs connaissances écologiques traditionnelles (CET), maintiennent les CET tout en tenant compte de la gouvernance de l'État haïtien, ou se désengagent complètement de ces principes directeurs. Ainsi, à travers une combinaison de méthodes ethnographiques comprenant l'observation directe et participante, j'analyserai les perceptions des femmes rurales sur leur développement et sur la mise en œuvre des traditions agricoles. Cette étude vise à explorer la perception de la pratique agricole locale et à évaluer si ces pratiques découlent de processus descendants dictés par l'État haïtien. Les données suggèrent que les agricultrices font partie intégrante des processus agricoles et du succès du Cap-Haïtien. La plupart des femmes utilisent des pratiques agricoles similaires qui découlent des CET transmises de génération en génération. Un changement récent des femmes dans leurs perceptions des normes de genre, des rôles sociaux et des niveaux communautaires est également apparent. (Traduit par Mouka)
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