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Femmes esclaves dans les Amériques (XVIème-XIXème siècles) : Infériorité imposée, résistance assumée
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Madeleine Sylvain Bouchereau est l'une des premières féministes haïtiennes. La famille Sylvain valorisait l’éducation et le changement social. C’est grâce à ce parcours qu’elle deviendra l'une des fondatrices de la Ligue féministe d’action sociale, la première organisation féministe haïtienne. On lui doit plusieurs acquis dont les femmes profitent encore aujourd’hui, notamment le droit de vote.
Le tremblement de terre de 2010 a entraîné l'effondrement de l'infrastructure sociale, économique et sanitaire en Haïti. En 2015, plus d'un quart de million de personnes était encore déplacées à l'intérieur du pays. Or on sait que les femmes déplacées sont plus vulnérables à la violence du partenaire intime en raison de l'augmentation de la pauvreté et de la réduction de leurs réseaux communautaires. Cette étude a exploré l'impact de la participation à Famn an Aksyon Pou Santé Yo (FASY), une intervention de groupe en prévention du VIH, sur l'agentivité de femmes de Léogâne, en Haïti. Des groupes de discussion avec ces femmes déplacées, participantes à FASY, ainsi que des entretiens individuels avec des pairs aidants ont été menés. Outre la description de plusieurs formes de violence, différentes formes d'agentivité ont aussi été précisées ainsi que des obstacles à son expression.
Mise en lumière de l’importance de la machann fèy (« marchande de feuilles ») en Haïti en tant qu’incarnation des valeurs de l’écoféminisme et comme figure de premier plan dans la médecine familiale. L’auteure explique de quelle façon ce rôle est lié au vaudou ainsi que les compétences et les savoirs qu’il requiert.
En dépit d’une féminisation de la population étudiante, notamment dans les universités privées haïtiennes au cours des 20 dernières années, le corps académique et administratif reste profondément marqué par une ségrégation sexiste. En se basant sur les modèles développés par Marry et Le Feuvre, on soutient que ce déséquilibre a un fondement sociohistorique qui se manifeste à travers la représentation sociale du genre et les modes de fonctionnement organisationnel. L’enjeu demeure une université haïtienne ancrée dans un dirigisme masculin en absence de toute ouverture à une réforme centrée sur des valeurs d’inclusion, de diversité et d’égalité. En revanche, la présence significative des femmes dans des postes de carrière à l’université servirait de modèle pour les plus jeunes et ouvrirait de nouvelles perspectives académiques à la fois porteuses d’opportunités et favorables à une société inclusive, juste et égalitaire.
En quoi consiste la réalité des Montréalaises de différentes origines vivant avec le VIH (FVVIH) et plus spécifiquement, leur expérience en lien avec la maternité? L'auteure aborde notamment l’importance et la signification qu'elles y accordent et les défis qu’elles rencontrent. Peu de connaissances existent sur l’expérience du projet de maternité des FVVIH, sur les risques de transmission verticale et horizontale et sur les besoins des mères. À partir d’approches féministes de la construction sociale de la maternité, l'auteure dresse divers portraits de maternité, dans différents contextes ethniques et socioculturels. Elle propose de construire un modèle théorique sur les FVVIH et la maternité, en s’intéressant à la façon dont les mères gèrent le risque de transmission et à l’articulation de leur rapport au VIH dans ce contexte.