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Femmes esclaves dans les Amériques (XVIème-XIXème siècles) : Infériorité imposée, résistance assumée
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Mené avec la collaboration du PNUD et de MTAS, ce projet avait pour objectif de permettre aux femmes d'avoir une conférence dédiée pour discuter de leur travail en Haïti et de la façon dont elles créent des espaces féminins au travail.
Cet article explore les modèles sexués de migration et de transnationalisme en Haïti. Une combinaison de facteurs a provoqué de vastes migrations rurales/urbaines au cours des trois dernières décennies : la violence, la répression, l'effondrement économique et la mise en œuvre de réformes néolibérales ont laissé à de nombreux Haïtien·nes peu d'autres options que de chercher une nouvelle vie ailleurs. Cet article se concentre sur la dimension de genre de la migration haïtienne et du transnationalisme. Bien que la plupart des analyses de la citoyenneté transnationale se concentrent sur les hommes, les femmes et les mouvements de femmes en Haïti ont également bénéficié d'une organisation et de liens transnationaux tissés au cours des trois dernières décennies. Grâce à la migration, les femmes ont participé à l'évolution de l'architecture financière et du paysage politique d'Haïti.
On vise ici à comprendre et à analyser les réalités des enfants en situation de domesticité en Haïti communément appelés restavèk. Des parents en situation de pauvreté envoient leurs enfants dans des familles aisées dans l’espoir qu’ils auront une vie meilleure. Ces enfants deviennent des domestiques qui vont accomplir des tâches pour lesquelles ils ne sont pas rémunérés ou très peu. Décrite comme une forme d’esclavage moderne, cette pratique reflète les manières complexes dont s’exerce le pouvoir des gens occupant simultanément les rôles d’« oppresseur » et d’« opprimé ».
Le genre est une construction sociale et est généralement absent des débats économiques. Or les femmes haïtiennes des zones rurales sont plus vulnérables à la discrimination, ayant un accès réduit à l'aide, au soutien de l'État ou aux alliances nationales. L'examen de cette « exclusion » des femmes des débats économiques permettrait de mieux comprendre le sort des femmes des régions rurales d'Haïti ainsi que les effets de la mondialisation, des politiques néolibérales et de l'impérialisme.
Le féminisme est à la croisée des chemins : la réforme juridique et les changements culturels semblent en retard par rapport au mouvement féministe haïtien. Que penser des effets de la politique étrangère et du contrôle de l'État sur la vie des femmes? Que penser du rôle de l'État quant à la sécurité des femmes dont la vulnérabilité demeure la conséquence de leur situation économique et des préjugés culturels? Les progrès resteront minimes sans engagement de l'État à éliminer ces préjugés, sans agenda féministe formel et sans implication des communautés.