Mouka est un espace documentaire sur le genre et les droits des femmes haïtiennes

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Après la grande mobilisation féministe suivant le départ des Duvalier, de nombreuses militantes, convaincues de la nécessité d’investir les espaces décisionnels de l’État, ont travaillé à la création du ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes (MCFDF) en 1994. Entretien avec la première titulaire du ministère, Lise Marie Déjean.
Les programmes visant la réduction de la mortalité maternelle ont donné peu de résultats probants en Haïti. Au cœur de ceux-ci, une stratégie d’intervention axée sur la hausse des accouchements en milieu institutionnel où la naturalisation des hiérarchies raciales et sociales reproduit les relations de domination de l’héritage colonial.
La vie en Haïti, comme dans plusieurs pays, est structurée à l’avantage des hommes à plusieurs égards, que ce soit dans la distribution de la pauvreté, du travail ou des autres conditions matérielles de la vie des femmes. Cadres sociodémographique, socioéconomique et sociopolitique.
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Publications en vedette

Fox, Chanelle (2013)

Cet article porte sur les taux croissants de VIH chez les femmes haïtiennes. Il soutient que les systèmes de santé mondial et local sont structurellement violents à l'égard des femmes et que cette violence est perpétuée par la politique et la législation. Le VIH/sida affecte de manière disproportionnée les femmes vivant dans des endroits où les relations hétérosexuelles sont le mode de transmission dominant ainsi que les jeunes femmes vivant dans la pauvreté. De plus, le système de santé est hétéronormatif et androcentrique et, selon l’auteure, il faut s'attaquer à ces problèmes pour pouvoir répondre aux inégalités de genre qui rendent les hommes et les femmes vulnérables à la transmission du VIH.

Levers, L. Benedetta Faedi Duramy (2016)

L'auteure analyse la violence sexuelle dans le contexte des conflits présents en Haïti. Elle y examine un thème peu exploré, celui du rôle des survivantes de violences sexuelles en tant qu'elles-mêmes auteures de violences. Elle s'est engagée personnellement avec les femmes victimes-survivantes pour mieux comprendre la menace quotidienne de violence qu'elles subissent ainsi que leurs motivations à participer aux conflits. À la lumière du tremblement de terre de 2010, qui a exacerbé le niveau de risque pour les femmes haïtiennes, l'auteure formule un certain nombre de recommandations qui devraient être mises en œuvre de toute urgence.

Collectif Haïti Égalité (2010)

À la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010, le gouvernement haïtien menait une ambitieuse évaluation des besoins post-catastrophe (PDNA) en vue de la reconstruction. Cependant, ce PDNA n’abordait pas les questions de genre. Avec ce rapport, le Collectif Haïti Égalité voulait fournir le contenu manquant afin que la perspective de genre soit intégrée dans la planification de la reconstruction à chaque étape : évaluation, planification, mise en œuvre, suivi et évaluation. En effet, pour vaincre la discrimination sexuelle, il faudrait mettre en œuvre une structure politique et juridique qui respecte les droits fondamentaux des femmes, y compris leurs droits sociaux et économiques. Leurs contributions politiques et communautaires de même que leur travail de soin doivent être reconnus et soutenus. C’est là le seul moyen de reconstruire Haïti sur une base plus équitable.

Joseph, Natasha (s.d.)

Le genre est une construction sociale et est généralement absent des débats économiques. Or les femmes haïtiennes des zones rurales sont plus vulnérables à la discrimination, ayant un accès réduit à l'aide, au soutien de l'État ou aux alliances nationales. L'examen de cette « exclusion » des femmes des débats économiques permettrait de mieux comprendre le sort des femmes des régions rurales d'Haïti ainsi que les effets de la mondialisation, des politiques néolibérales et de l'impérialisme.

MADRE, KOFAVIV, CHRGJ, CGRS, Lisa Davis, Bradley Parker, Marleecia Deck, Alejandra Franco, Veronica Joya, Margaret Satterthwaite, Naila Awan, Isabelle Figaro, Rosa Raffaelli et Blaine Bookey (2012)

Au cours des deux dernières années, de nombreux rapports ont examiné la violence faite aux femmes après le séisme haïtien. Ces rapports se sont concentrés sur les viols et autres violences sexuelles dans les camps de personnes déplacées à Port-au-Prince. En décembre 2010, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a publié une décision demandant au gouvernement haïtien de prendre des mesures urgentes pour lutter contre cette violence sexuelle. Ces mesures comprenaient des patrouilles de sécurité accrues dans les camps, un meilleur éclairage, des soins médicaux adéquats, la responsabilité juridique ainsi que la participation de groupes de femmes à l'élaboration de politiques et de pratiques antiviolence.