My dissertation is the first project on the Haitian Platform for Advocacy for an Alternative Development- PAPDA, a nation-building coalition founded by activists from varying sectors to coordinate one comprehensive nationalist movement against what they are calling an Occupation. My work not only provides information on this under- theorized popular movement but also situates it within the broader literature on the postcolonial nation-state as well as Latin American and Caribbean social movements. The dissertation analyzes the contentious relationship between local and global discourses and practices of citizenship. Furthermore, the research draws on transnational feminist theory to underline the scattered hegemonies that intersect to produce varied spaces and practices of sovereignty within the Haitian postcolonial nation-state. The dissertation highlights how race and class, gender and sexuality, education and language, and religion have been imagined and co-constituted by Haitian social movements in constructing ‘new’ collective identities that collapse the private and the public, the rural and the urban, the traditional and the modern. My project complements the scholarship on social movements and the postcolonial nation-state and pushes it forward by emphasizing its spatial dimensions. Moreover, the dissertation de-centers the state to underline the movement of capital, goods, resources, and populations that shape the postcolonial experience. I re-define the postcolonial nation-state as a network of local, regional, international, and transnational arrangements between different political agents, including social movement actors. To conduct this interdisciplinary research project, I employed ethnographic methods, discourse and textual analysis, as well as basic mapping and statistical descriptions in order to present a historically-rooted interpretation of individual and organizational negotiations for community-based autonomy and regional development.
Ma thèse est le premier projet sur la Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), une coalition de construction nationale fondée par des militants de divers secteurs pour coordonner un mouvement nationaliste global contre ce qu’ils appellent une occupation. Mon travail fournit non seulement des informations sur ce mouvement populaire sous-théorisé, mais le situe également dans la littérature plus large sur l’État-nation postcolonial ainsi que sur les mouvements sociaux d’Amérique latine et des Caraïbes. La thèse analyse la relation litigieuse entre les discours et les pratiques de la citoyenneté locaux et mondiaux. En outre, la recherche s’appuie sur la théorie féministe transnationale pour souligner les hégémonies éparses qui se croisent pour produire des espaces et des pratiques de souveraineté variés au sein de l’État-nation postcolonial haïtien. La thèse met en lumière la manière dont la race et la classe, le genre et la sexualité, l’éducation et la langue, ainsi que la religion ont été imaginés et co-constitués par les mouvements sociaux haïtiens dans la construction de « nouvelles » identités collectives qui fusionnent le privé et le public, le rural et l’urbain, le traditionnel et le moderne. Mon projet complète la recherche sur les mouvements sociaux et l’État-nation postcolonial et la fait avancer en soulignant ses dimensions spatiales. En outre, la thèse décentre l’État pour souligner les mouvements de capitaux, de biens, de ressources et de populations qui façonnent l’expérience postcoloniale. Je redéfinis l’État-nation postcolonial comme un réseau d’arrangements locaux, régionaux, internationaux et transnationaux entre différents agents politiques, y compris les acteurs des mouvements sociaux. Pour mener à bien ce projet de recherche interdisciplinaire, j’ai utilisé des méthodes ethnographiques, des analyses de discours et de textes, ainsi que des descriptions cartographiques et statistiques de base, afin de présenter une interprétation historiquement ancrée des négociations individuelles et organisationnelles pour l’autonomie communautaire et le développement régional.