Childhood sexual abuse (CSA) is one of the least studied HIV-related risk factors in Haiti although research in the United States and Europe has clearly established the link between childhood trauma and HIV risk behaviors. Understanding the role and impact of CSA on HIV-positive Haitian women is likely to strengthen future HIV prevention and treatment efforts aimed at this vulnerable group.
The current study was a cross-sectional examination of baseline data collected during a randomized trial of a cognitive-behavioral stress management (CBSM) intervention in Haiti. The purpose of this study was to analyze the association between CSA and sexual risk behaviors, alcohol use, and social support in a group of Haitian women, ages 17-55 (n=229), who are HIV-positive alcohol users living in Haiti. The outcomes investigated were the respondents’ level of exposure to CSA and their current HIV-related risk factors. The Theory of Gender and Power provided the theoretical framework for variable selection and associative exploration. Statistical tests included descriptive analyses, chi-square tests, analysis of variance (ANOVA), and correlations.
Results showed that women who were exposed to some level of sexual abuse during childhood had less favorable attitudes towards condom use than women who reported no exposure to sexual abuse during childhood [F(2, 217) = 5.10, p = .007]. There were no differences between exposure groups for the remaining sexual risk behaviors: multiple partners, knowledge of HIV, and sexual self-efficacy. Women who were exposed to CSA also reported higher levels of alcohol use than reported by the women in the non-exposure group. Finally, there were no differences between exposure groups for social support.
Group differences in attitudes towards condom use and levels of alcohol use among HIV-positive Haitian women demonstrate that HIV-positive individuals have different past and present experiences that affect their current beliefs and behaviors. Examining women at the beginning of their diagnosis for childhood trauma and providing targeted interventions for coping with that trauma presents a valuable research opportunity. The findings of the current study suggest that more research is required to understand the association between CSA and HIV-related risk factors in this subset of the HIV-positive population.
Les abus sexuels dans l'enfance (ASE) sont l'un des facteurs de risque liés au VIH les moins étudiés en Haïti, bien que des recherches menées aux États-Unis et en Europe aient clairement établi le lien entre les traumatismes subis dans l'enfance et les comportements à risque liés au VIH. Comprendre le rôle et l'impact des ASE sur les femmes haïtiennes séropositives est susceptible de renforcer les efforts futurs de prévention et de traitement du VIH destinés à ce groupe vulnérable.
La présente étude était un examen transversal des données de base recueillies au cours d'un essai randomisé d'une intervention de gestion du stress cognitivo-comportementale (GSC) en Haïti. L'objectif de cette étude était d'analyser l'association entre les ASE et les comportements sexuels à risque, la consommation d'alcool, et le soutien social dans un groupe de femmes haïtiennes, âgées de 17 à 55 ans (n=229), qui sont des consommatrices d'alcool séropositives vivant en Haïti. Les résultats étudiés étaient le niveau d'exposition des répondants aux ASE et leurs facteurs de risque actuels liés au VIH. La « Theory of Gender and Power » a fourni le cadre théorique pour la sélection des variables et l'exploration associative. Les tests statistiques comprenaient des analyses descriptives, des tests du chi carré, des analyses de la variance (ANOVA) et des corrélations.
Les résultats ont montré que les femmes qui ont été exposées à un certain niveau d'abus sexuel pendant l'enfance avaient des attitudes moins favorables envers l'utilisation du préservatif que les femmes qui n’ont déclaré aucune exposition à des abus sexuels pendant l'enfance [F(2, 217) = 5,10, p = 0,007]. Il n'y avait pas de différences entre les groupes d'exposition pour les comportements sexuels à risque restants : partenaires multiples, connaissance du VIH et auto-efficacité sexuelle. Les femmes qui ont été exposées aux ASE ont également signalé des niveaux de consommation d'alcool plus élevés que ceux déclarés par les femmes du groupe non exposé. Enfin, aucune différence n'a été constatée entre les groupes d'exposition en ce qui concerne le soutien social.
Les différences des groupes en ce qui concerne les attitudes envers l'utilisation du préservatif et les niveaux de consommation d'alcool chez les femmes haïtiennes séropositives démontrent que les individus séropositifs ont des expériences passées et présentes différentes qui affectent leurs croyances et leurs comportements actuels. Examiner les femmes au début de leur diagnostic pour détecter les traumatismes infantiles et fournir des interventions ciblées pour faire face à ces traumatismes présente une opportunité de recherche précieuse. Les résultats de la présente étude suggèrent que des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de comprendre l'association entre les ASE et les facteurs de risque liés au VIH dans ce sous-ensemble de la population séropositive.