In the United States, slavery relied on the reproduction and other labors of unfree Black women. Nearly four centuries later, Black reproductivity remains a vital technology for the creation, negotiation, and transformation of sexualized and gendered racial categories. Yet even as Black reproduction has been deployed to resolve the conflicting demands of white supremacy, capitalism, and heteropatriarchy, Sara Clarke Kaplan argues that it also holds the potential to destabilize the oppressive systems it is supposed to maintain.The Black Reproductive convenes Black literary and cultural studies with feminist and queer theory to read twentieth- and twenty-first-century texts and images alongside their pre-emancipation counterparts. These provocative, unexpected couplings include how Toni Morrison’s depiction of infanticide regenders Orlando Patterson’s theory of social death, and how Mary Prince’s eighteenth-century fugitive slave narrative is resignified through the representational paradoxes of Gayl Jones’s blues novel Corregidora. Throughout, Kaplan offers new perspectives on Black motherhood and gendered labor, from debates over the relationship between President Thomas Jefferson and Sally Hemings, to the demise of racist icon Aunt Jemima, to discussions of Black reproductive freedom and abortion. The Black Reproductive gives vital insight into the historic and ongoing conditions of Black unfreedom, and points to the possibilities for a Black feminist practice of individual and collective freedom.
Aux États-Unis, l'esclavage reposait sur la reproduction et les autres travaux des femmes noires non libres. Près de quatre siècles plus tard, la reproduction des Noirs reste une technologie essentielle pour la création, la négociation et la transformation des catégories raciales sexualisées et genrées. Pourtant, même si la reproduction noire a été déployée pour résoudre les exigences contradictoires de la suprématie blanche, du capitalisme et de l'hétéropatriarcat, Sara Clarke Kaplan soutient qu'elle a également le potentiel de déstabiliser les systèmes oppressifs qu'elle est censée maintenir.
The Black Reproductive convoque les études littéraires et culturelles noires et la théorie féministe et queer pour lire les textes et les images des XXe et XXIe siècles à côté de leurs homologues d'avant l'émancipation. Ces couplages provocants et inattendus montrent notamment comment la représentation de l'infanticide chez Toni Morrison régénère la théorie de la mort sociale d'Orlando Patterson, et comment le récit de l'esclave fugitive du XVIIIe siècle de Mary Prince est résigné à travers les paradoxes de représentation du roman blues Corregidora de Gayl Jones. Tout au long de l'ouvrage, Kaplan offre de nouvelles perspectives sur la maternité et le travail des Noirs, des débats sur la relation entre le président Thomas Jefferson et Sally Hemings à la disparition de l'icône raciste Aunt Jemima, en passant par les discussions sur la liberté de reproduction des Noirs et l'avortement.
The Black Reproductive donne un aperçu essentiel des conditions historiques et actuelles de la non-liberté des Noirs, et indique les possibilités d'une pratique féministe noire de la liberté individuelle et collective. (Traduit par Mouka)