Cette évaluation de genre décrit la situation de l’égalité hommes-femmes en Haïti dans le contexte de la COVID-19, ainsi que des multiples aléas climatiques et des bouleversements politiques qui ont secoué le pays. La première partie du rapport examine les dotations en capital humain, les opportunités économiques, la voix et l'agence selon les lignes de l’Étude sur le développement mondial de 2012 et la stratégie de genre du groupe de la Banque mondiale. La seconde partie analyse chacun des quatre sujets principaux en détail, pour identifier les disparités et les barrières à l’égalité hommes-femmes par l’examen de données et de documents pertinents. Quelques constats majeurs sont faits au sujet de l’éducation, du décès maternel, de la violence faite aux femmes, de la participation des femmes au marché du travail, de la législation et de la réponse aux catastrophes naturelles. Le niveau d’éducation est faible parmi les Haïtiens, et le taux de décrochage scolaire chez les garçons au niveau de l’enseignement supérieur les rend plus vulnérables aux risques liés à un faible niveau d’éducation. En ce qui concerne le taux de décès maternel, le risque de décès est de 1 femme sur 67, ce qui représente le second taux de mortalité maternelle le plus élevé au monde en dehors de l’Afrique subsaharienne. De plus, il est rapporté qu’une femme sur quatre âgée de 15 à 49 ans a subi des violences de la part de son partenaire intime. L’analyse approfondie sur l’accès au marché du travail décrit les inconvénients majeurs auxquels les femmes sont confrontées et note que la participation des femmes sur le marché du travail a diminué depuis la pandémie. Au niveau législatif, on reconnaît qu’Haïti dispose de bonnes lois pouvant promouvoir l’égalité entre les sexes, mais qu’elles ne sont pas toujours mises en place ou respectées. Il est noté que les femmes sont particulièrement à risque lors de désastres et de catastrophes naturelles en raison de leur manque d’accès à l’information, de la préparation insuffisante et de l'absence de planification inclusive. En réponse à ces constats, il est proposé de mettre en place des politiques générales bien conçues pour faciliter l’accès des femmes au marché du travail, améliorer la sécurité et la sûreté de la main-d’œuvre, encourager une éducation de qualité et appliquer les lois existantes afin de promouvoir l’équité hommes-femmes. De plus, il est recommandé de mettre en place des programmes à court terme pour rendre la réponse aux désastres plus équitable pour les hommes et les femmes. (Résumé par Mouka)
La Banque mondiale permet qu’il soit fait utilisation du présent contenu conformément aux dispositions et sous réserve des conditions garant sur le présent document.