Ce chapitre examine les compréhensions haïtiennes des crises, en particulier le séisme de 2010, en contraste avec les représentations médiatiques étrangères. L'auteur critique la tendance à présenter les catastrophes comme des événements isolés, alors que les Haïtiens les perçoivent comme des manifestations d'une crise structurelle enracinée dans l'histoire de l'esclavage et de l'intervention étrangère. Le texte analyse les impacts à long terme de l'aide humanitaire internationale en Haïti, notamment la perturbation des structures familiales et communautaires traditionnelles, l'augmentation de la violence, en particulier envers les femmes, et la démobilisation des organisations populaires locales. L'auteur souligne comment les ONG ont souvent sapé les initiatives locales et créé une dépendance, tout en ignorant les analyses et les capacités haïtiennes. Le chapitre met en lumière les perspectives haïtiennes sur les crises récurrentes du pays, appelant à une compréhension plus nuancée qui prend en compte la résilience et la solidarité des communautés locales. Il propose une épistémologie caribéenne des catastrophes, ancrée dans l'expérience historique de la région, pour mieux appréhender ces phénomènes complexes. En fin de compte, l'auteur plaide pour une approche qui centralise les voix et les analyses haïtiennes dans la compréhension et la réponse aux crises. (Résumé par Mouka)
Berghahn Books permet qu’il soit fait utilisation du présent contenu conformément aux dispositions et sous réserve des conditions garant sur le présent document.