This article argues for a rights-based approach to assistance in Haiti which is a form of developmental aid that strengthens the public justice systems in the developing world. As traditional legal assistance to marginalized communities tends to be top-down and exclusionary, much like the traditional distribution of humanitarian aid, human rights lawyers in Haiti seek to apply the rights-based approach to their lawyering – providing “legal empowerment” as an alternative to “legal aid”. This article discusses how the legal empowerment approach to lawyering has used organizing and community engagement alongside legal representation to reinforce the capacity of Haiti’s judicial system while opening up valuable political fora for communities left vulnerable by the 2010 earthquake. Through case studies of successful advocacy strategies with two of the most vulnerable populations in post-earthquake Haiti – women and the displaced or homeless – this article highlights how international human rights lawyering can, and arguably should, include elements of grassroots organizing and community engagement to obtain justice for individual victims and to advance social justice more broadly. (Summary by Mouka)
Cet article plaide en faveur d’une approche de l’assistance en Haïti basée sur les droits, une forme d’aide au développement qui renforce les systèmes de justice publique dans le monde en développement. Comme l’assistance juridique traditionnelle aux communautés marginalisées a tendance à être descendante et excluante, tout comme la distribution traditionnelle de l’aide humanitaire, les avocats des droits de l’homme en Haïti cherchent à appliquer l’approche basée sur les droits à leur pratique du droit — en fournissant une « autonomisation juridique » comme alternative à « l’aide juridique ». Cet article examine comment l’approche de l’autonomisation juridique a utilisé l’organisation et l’engagement communautaire parallèlement à la représentation juridique pour renforcer la capacité du système judiciaire haïtien tout en ouvrant des forums politiques précieux pour les communautés rendues vulnérables par le tremblement de terre de 2010. À travers des études de cas de stratégies de plaidoyer réussies avec deux des populations les plus vulnérables dans l’Haïti post-séisme — les femmes et les personnes déplacées ou sans-abri —, cet article souligne comment le droit international des droits de l’homme peut, et sans doute devrait, inclure des éléments d’organisation de base et d’engagement communautaire pour obtenir justice pour les victimes individuelles et faire progresser la justice sociale plus largement. (Résumé par Mouka)