Les besoins humanitaires persistent en Haïti en particulier du fait des désastres naturels récurrents et anthropiques. Par ailleurs, le contexte difficile des crises socio-politique et économique depuis des décennies contribuent à accroitre les vulnérabilités des populations en particulier les plus fragiles. En guise de conséquences de ces situations favorables aux crises humanitaires, l’on peut citer les déplacements de population engendrant divers problèmes de protection, l’insécurité alimentaire, la limitation à l’accès aux soins de santé. Les situations de crise créent malheureusement un terrain favorable pour la recrudescence des cas de violences basées sur le genre (VBG) et des cas d’abus et d’exploitation sexuels constituant par là-même l’un des plus grands défis de protection auquel les individus et les communautés peuvent faire face. Le pourcentage de femmes qui déclarent avoir subi des violences conjugales au moins une fois dans leur vie a été estimé à 12% en 2012 et demeure inchangé jusqu’à ce jour. En 2016, 12% de femmes haïtiennes déclarent avoir subi au moins une fois au cours de leur existence des violences sexuelles. De plus, 31% de femmes subissent ou sont exposées à plusieurs types de violences qui sont autant d’éléments de pression psychologique (jalousie excessive, infidélité assumée, limitation de contact avec l’extérieur ou la famille, et contrôle strict des déplacements) dont le but ultime est d’exercer un contrôle sur elles. 34% de femmes évoluant en couple sont victimes de violences conjugales. Dans 37% de cas, ces violences génèrent des blessures graves[1]. De plus, 60% des survivants de violences sexuelles sont âgés de moins de 18 ans ; le taux de grossesses chez les adolescentes est de 14,9% ; 24% des adolescentes justifient la violence dans certaines circonstances et 4% des femmes âgées de 18 à 24 ans avouent avoir reçu de l’argent, de la nourriture et des cadeaux en échange de faveurs sexuelles.
De grands efforts ont été déployés par le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) en coordination avec les acteurs clés intervenant dans la lutte contre les VBG pour mettre en place des structures de coordination VBG aux niveaux national et départemental.
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