Among women in Haiti, there are a number of factors, including intimate partner violence (IPV), childhood sexual abuse, and alcohol abuse that lead to increased vulnerability to STI/HIV and its sequelae. This study examined the factors associated with IPV and the associations between IPV and HIV in a sample of adult Haitian women.
The current study is a secondary analysis of data collected from HIV+ and HIV- women attending the GHESKIO centers in Haiti. The measures include: Self-reported Questionnaire-20 (SRQ-20); Attitudes Towards Gender Roles; Partner Violence; Alcohol Use Disorders Identification Test (AUDIT); Partner Support; Sexual Relationship Power Scale (SRPS); Centers for Epidemiological Studies Depression Scale (CES-D); the State-Trait Anxiety Inventory (STAI); and, Vaginal Episode Equivalent (VEE). Descriptive statistics were used for demographic characteristics. Pearson correlations, t-Test, Generalized linear model, Logistic regressions, and Generalized linear mixed models were used for estimating the strength of associations.
The mean (SD) age of the participants was 25.5 (5.4) years. Approximately 68.4% had some secondary school education and only 0.9% had a college or professional degree. The majority of participants (82.2%) had a partner, but did not live with them. Generalized linear mixed modelling showed that lack of family support (β = 0.28, p < 0.05), history of childhood sexual abuse (β = 0.66, p < 0.05), and traditional gender-based attitudes (β = 0.10, p < 0.001) predicted major IPV. Results from logistic regression analysis showed that age at sexual debut (AOR: 0.745; 95% CI: 0.585, 0.948) and physical violence (AOR: 3.482; 95% CI: 2.316, 5.235) were significantly associated with HIV seropositive status. Generalized linear mixed modelling analysis showed that decreased relationship control subscale scores (β = -0.26, p < 0.05) and alcohol use problems (β = 0.18, p < 0.05) were significantly associated with high levels of risky sexual behaviors over time.
In summary, a history of IPV was significantly associated with traditional gender based attitudes, history of childhood sexual abuse, and lack of family support. History of IPV and age of first sexual experience were significantly associated with HIV seropositive status. Finally, relationship control and alcohol use problems were significantly associated with sexual risk behavior. These findings indicate potential areas of further study and intervention among Haitian women.
Parmi les femmes en Haïti, il existe un certain nombre de facteurs, dont la violence exercée par le partenaire intime (VPI), les abus sexuels pendant l'enfance et l'abus d'alcool, qui entraînent une vulnérabilité accrue aux IST/VIH et à leurs séquelles. Cette étude a examiné les facteurs associés à la VPI et les associations entre la VPI et le VIH dans un échantillon de femmes haïtiennes adultes.
La présente étude est une analyse secondaire des données recueillies auprès de femmes séropositives et séronégatives fréquentant les centres GHESKIO en Haïti. Les mesures comprennent : le « Self-reported Questionnaire-20 » (SRQ-20) ; les attitudes envers les rôles de genre ; la violence conjugale ; le « Alcohol Use Disorders Identification Test » (AUDIT) ; le soutien du partenaire ; le « Sexual Relationship Power Scale » (SRPS) ; le « Centers for Epidemiological Studies Depression Scale » (CES-D) ; le « State-Trait Anxiety Inventory » (STAI) ; et le « Vaginal Episode Equivalent » (VEE). Des statistiques descriptives ont été utilisées pour les caractéristiques démographiques. Les corrélations de Pearson, le test t, le modèle linéaire généralisé, les régressions logistiques et les modèles linéaires mixtes généralisés ont été utilisés pour estimer la force des associations.
L'âge moyen (ET) des participants était de 25,5 (5,4) ans. Environ 68,4 % d'entre eux avaient fait des études secondaires et seulement 0,9 % avaient un diplôme collégial ou professionnel. La majorité des participants (82,2 %) avaient un partenaire, mais ne vivaient pas avec lui. La modélisation linéaire mixte généralisée a montré que le manque de soutien familial (β = 0,28, p < 0,05), les antécédents d'abus sexuels pendant l'enfance (β = 0,66, p < 0,05) et les attitudes traditionnelles fondées sur le genre (β = 0,10, p < 0,001) prédisaient une VPI majeure. Les résultats de l'analyse de régression logistique ont montré que l'âge au début des relations sexuelles (OR ajusté : 0,745 ; IC 95 % : 0,585, 0,948) et la violence physique (OR ajusté : 3,482 ; IC 95 % : 2,316, 5,235) étaient significativement associés au statut séropositif pour le VIH. Une analyse par modélisation linéaire mixte généralisée a montré que la diminution des scores de la sous-échelle de contrôle des relations (β = -0,26, p < 0,05) et les problèmes de consommation d'alcool (β = 0,18, p < 0,05) étaient significativement associés à des niveaux élevés de comportements sexuels à risque au fil du temps.
En résumé, les antécédents de VPI étaient significativement associés aux attitudes traditionnelles fondées sur le genre, aux antécédents d'abus sexuels pendant l'enfance et au manque de soutien familial. Les antécédents de VPI et l'âge de la première expérience sexuelle étaient significativement associés au statut séropositif pour le VIH. Enfin, les problèmes de contrôle des relations et de consommation d'alcool étaient significativement associés aux comportements sexuels à risque. Ces résultats indiquent des domaines potentiels d'étude et d'intervention supplémentaires chez les femmes haïtiennes. (Traduit par Mouka)