Peacekeeping missions have been marred by reports of sexual exploitation and abuse (SEA) against local community members. However, there is limited research on how SEA against women/girls versus men/boys is perceived in peacekeeping host societies. In 2017 we collected micro-narratives in Haiti and then conducted a thematic analysis to understand how peacekeeper-perpetrated SEA was perceived by local community members comparing SEA against women/girls versus SEA against men/boys. Both male and female participants used language which suggested the normalization, in Haitian society, of both transactional sex with and rape of women/girls by UN personnel. In contrast, peacekeeper-perpetrated SEA against men/boys was viewed as unacceptable and was associated with homosexuality and related stigmatization. Overall, our results suggest that in Haiti, inequitable gender norms, the commodification of female sexuality, and homophobia result in SEA against males being recognized as a wrong that elicits outrage, while SEA against women/girls has been normalized. It is important to address the normalization of SEA against women/girls to prevent future violence and to recognize that SEA is also perpetrated against men/boys. Survivor-centered programs, sensitive to the needs of both male and female survivors, are required.
Les missions de maintien de la paix ont été entachées par des rapports d'exploitation et d'abus sexuels (EAS) à l'encontre de membres des communautés locales. Cependant, il existe peu de recherches sur la façon dont l'ESE contre les femmes/filles par rapport aux hommes/garçons est perçue dans les sociétés hôtes de maintien de la paix. En 2017, nous avons recueilli des micronarrations en Haïti, puis réalisé une analyse thématique pour comprendre comment l'EAS perpétré par les Casques bleus était perçu par les membres de la communauté locale, en comparant l'EAS contre les femmes/filles et l'EAS contre les hommes/garçons. Les participantes, hommes et femmes, ont utilisé un langage qui suggère la normalisation, dans la société haïtienne, des relations sexuelles transactionnelles et du viol des femmes/filles par le personnel de l'ONU. En revanche, l'EAS perpétré par les Casques bleus contre les hommes/garçons était considéré comme inacceptable et était associé à l'homosexualité et à la stigmatisation qui en découle. Dans l'ensemble, nos résultats suggèrent qu'en Haïti, les normes de genre inéquitables, la marchandisation de la sexualité féminine et l'homophobie font que les EAS contre les hommes sont reconnus comme un mal qui suscite l'indignation, alors que les EAS contre les femmes/filles sont normalisés. Il est important de s'attaquer à la normalisation de l'EAS à l'encontre des femmes/filles afin de prévenir toute violence future et de reconnaître que l'EAS est également perpétrée à l'encontre des hommes/garçons. Des programmes axés sur les survivants, sensibles aux besoins des hommes et des femmes, sont nécessaires. (Traduit par Mouka)
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