This report describes findings from a national survey of pregnant women in Haiti regarding the social epidemiology of pedisyon (perdition), or “arrested pregnancy syndrome,” a condition believed to be associated with infertility. Data collected on mortality of respondents' sisters were used to indirectly measure the prevalence of this culture-bound syndrome in the adult female population and to compare its distribution in urban and rural areas. Perdition appears to be a fairly common event that affects a large proportion of Haitian women. Reported cases of pedisyon were significantly higher in urban areas, which also differed from rural areas on respondent education, economic status, use of prenatal care, and fertility. No differences were found on sociodemographic, health, or fertility variables when women reporting perdition deaths were compared with women who reported other sister deaths. The utility and limitations of the proxy respondent method are discussed. Possible explanations for the higher rate of pedisyon among urban Haitian women are discussed, and suggestions are made for future research on arrested pregnancy syndrome.
Ce rapport décrit les résultats d'une enquête nationale sur les femmes enceintes en Haïti concernant l'épidémiologie sociale du pedisyon (perdition), ou « syndrome de la grossesse arrêtée », une condition que l'on croit associée à l'infertilité. Les données recueillies sur la mortalité des sœurs des répondants ont été utilisées pour mesurer indirectement la prévalence de ce syndrome lié à la culture dans la population féminine adulte et pour comparer sa distribution dans les zones urbaines et rurales. La perdition semble être un événement assez commun qui affecte une grande partie des femmes haïtiennes. Les cas signalés de pédisyon étaient significativement plus élevés dans les zones urbaines, qui différaient également des zones rurales en ce qui concerne l'éducation des répondants, le statut économique, l'utilisation des soins prénataux et la fertilité. Aucune différence n'a été constatée sur les variables sociodémographiques, de santé ou de fécondité lorsque les femmes déclarant des décès par perdition étaient comparées aux femmes déclarant d'autres décès de sœurs. L'utilité et les limites de la méthode des répondants par procuration sont discutées. Les explications possibles du taux plus élevé de pédisyon chez les femmes haïtiennes urbaines sont discutées, et des suggestions sont faites pour de futures recherches sur le syndrome de la grossesse arrêtée. (Traduit par Mouka)