Studies of sexual and gender minorities in Haiti and globally typically involve HIV research and programming with men who have sex with men. We conducted focus groups with individuals in Haiti’s Cité Soleil slum whose assigned gender at birth matched neither their gender identity nor contextual heteronormative constructions of gender roles, i.e. transwomen and transmen. The Yogyakarta Principles provided the study framework. Focus group participants offered emic perspectives on overall well-being, identities, biopsychosocial strengths and HIV-protective and risk factors. We found that gender expression that conflicts with contextual norms evoked recurring, humiliating and intentionally injurious sexual assaults against participants, heightening their HIV risk; participants endured beatings, shootings, stabbings, stonings and socio-political violence. Lack of confidentiality and stigma hinder participants’ access to scarce HIV resources. Indistinct boundaries between sexuality, gender identity and gender expression merged with traditional gender-based roles to perpetuate sexual violence towards transwomen by cisgender heterosexual men and by transmen towards cisgender heterosexual women. Despite resignation to omnipresent violence, participants showed resilience regarding gender identity. Needed are integrated socio-behavioural and health programmes to challenge existing gender inequities while providing training on human rights and HIV risk reduction for Haitian sexual and gender minorities.
Les études sur les minorités sexuelles et de genre en Haïti et dans le monde impliquent généralement des recherches et des programmes sur le VIH avec des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Nous avons organisé des groupes de discussion avec des individus du bidonville de Cité Soleil en Haïti dont le sexe assigné à la naissance ne correspond ni à leur identité de genre ni aux constructions contextuelles hétéronormatives des rôles de genre, c'est-à-dire des femmes et des hommes transgenres. Les principes de Yogyakarta ont servi de cadre à l'étude. Les participants aux groupes de discussion ont offert des perspectives émiques sur le bien-être général, les identités, les forces biopsychosociales et les facteurs de risque et de protection contre le VIH. Nous avons constaté que l'expression de genre qui entre en conflit avec les normes contextuelles suscite des agressions sexuelles récurrentes, humiliantes et intentionnellement blessantes à l'encontre des participants, ce qui accroît leur risque d'infection par le VIH ; les participants ont subi des coups, des fusillades, des poignardements, des lapidations et des violences sociopolitiques. Le manque de confidentialité et la stigmatisation entravent l'accès des participants aux rares ressources en matière de VIH. Les frontières indistinctes entre la sexualité, l'identité de genre et l'expression de genre ont fusionné avec les rôles traditionnels basés sur le genre pour perpétuer la violence sexuelle envers les femmes transgenres par les hommes hétérosexuels cisgenres et par les hommes transgenres envers les femmes hétérosexuelles cisgenres. Malgré leur résignation face à une violence omniprésente, les participants ont fait preuve de résilience en ce qui concerne l'identité de genre. Des programmes sociocomportementaux et de santé intégrés sont nécessaires pour remettre en cause les inégalités de genre existantes tout en offrant une formation sur les droits de l'homme et la réduction des risques liés au VIH pour les minorités sexuelles et de genre haïtiennes.