This chapter discusses the transitional state of Haiti since the Duvalier regime, characterising the country as marked by a series of crises which continue to make the lives of Haitians extremely difficult. To understand the geopolitical stakes and the terms of the current issue, it is important to also understand the context of the situation. For some years now, almost all analytic texts on Haiti take as a point of departure the difficult junction of transition that the country has been experiencing, in fact, since the fall of the Duvalier dictatorship in February 1986. Nineteen years later, Haiti is still bogged down in an endless crisis. Any attempt to present and to analyze is marked by the parameters of this transition, punctuated by a series of crises. The longevity of such a crisis increases the difficulties of Haitians living together in a national community where they historically have not enjoyed full citizenship. Poverty, inequality, the permanence of anti-democratic structures, totalitarian temptations, and state violence are among the many motifs pushing feminist thought to questions the exercise of citizenship in this country, which, for the moment, receives a great deal of media coverage but remains nevertheless poorly understood. (Summary by Mouka)
Ce chapitre aborde l’état de transition d’Haïti depuis le régime de Duvalier, en caractérisant le pays comme marqué par une série de crises qui continuent de rendre la vie des Haïtiens extrêmement difficile. Pour comprendre les enjeux géopolitiques et les termes de la problématique actuelle, il est important de comprendre également le contexte de la situation. Depuis quelques années, la quasi-totalité des textes analytiques sur Haïti prend comme point de départ la difficile jonction de transition que connaît le pays. En effet, depuis la chute de la dictature des Duvalier en février 1986, dix-neuf ans plus tard, Haïti s’enlise toujours dans une crise sans fin. Toute tentative de présentation et d’analyse est marquée par les paramètres de cette transition, ponctuée par une série de crises. La longévité d’une telle crise accroît les difficultés des Haïtiens à vivre ensemble dans une communauté nationale où ils ne jouissent pas historiquement d’une pleine citoyenneté. La pauvreté, les inégalités, la permanence de structures antidémocratiques, les tentations totalitaires, la violence d’État sont autant de motifs qui poussent la pensée féministe à s’interroger sur l’exercice de la citoyenneté dans ce pays, pour l’instant très médiatisé, mais qui reste néanmoins mal compris. (Résumé par Mouka)