Since the January 2010 earthquake in Haiti, violence against women has frequently appeared in the media as one of the gravest consequences due to insecure living situations in settlement camps. This, however, is not newly arisen issue and has been occurring in the country at relatively high rates prior to the disaster. Violence against women presents an unconventional portrait in Haiti, meaning the characteristics of the situation run counter to the usual circumstance of violence in which the poorest and least educated form the majority of victims. This stems from Haiti’s climate of insecurity, which is composed of economic, social and political instabilities and imposes extremely challenging living conditions on its population. The climate of insecurity produces two social mechanisms—the crisis of masculinity and the feminization of insecurity—that make women vulnerable to violence, especially sexual assault. Gender-based violence in turn leads to traumatic consequences that perpetuate the climate of insecurity by engendering an environment of fear on the part of the victim. Thus, the violence against women and the climate of insecurity in Haiti are in a cyclical relationship in which one drives the other.
Depuis le tremblement de terre de janvier 2010 en Haïti, la violence à l’égard des femmes est souvent apparue dans les médias comme l’une des conséquences les plus graves dues aux conditions de vie précaires dans les camps de réfugiés. Ce problème n’est cependant pas nouveau et se produisait déjà dans le pays à des taux relativement élevés avant la catastrophe. La violence envers les femmes présente un portrait non conventionnel en Haïti, c’est-à-dire que les caractéristiques de la situation vont à l’encontre de la circonstance habituelle de la violence dans laquelle les plus pauvres et les moins éduqués forment la majorité des victimes. Cette situation découle du climat d’insécurité qui règne en Haïti, qui est composé d’instabilités économiques, sociales et politiques, et qui impose à sa population des conditions de vie extrêmement difficiles. Le climat d’insécurité produit deux mécanismes sociaux — la crise de la masculinité et la féminisation de l’insécurité — qui rendent les femmes vulnérables à la violence, en particulier aux agressions sexuelles. La violence sexospécifique entraîne à son tour des conséquences traumatiques qui perpétuent le climat d’insécurité en créant un environnement de peur chez la victime. Ainsi, la violence envers les femmes et le climat d’insécurité en Haïti sont dans une relation cyclique dans laquelle l’un entraîne l’autre. (Traduit par Mouka)
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