In 1915, United States marines arrived in Haiti. Their landing signaled the beginning of an occupation that would cripple Haiti long after it ended in 1934. Scholars have offered compelling insights into African American opposition to the erosion of Haitian sovereignty. But this scholarship has prioritized the activism of Black men and male-dominated institutions while deemphasizing the complex reaction of Black women to the occupation. This article highlights that overlooked reaction. It shows that some leading Black women continued to speak of the need to civilize Haiti. Others constructed organizations that emerged from imperialist discourses and sometimes relied upon imperialist structures. By demonstrating how middle-class and elite Black women navigated a transitional moment in Black intellectual history—adhering to traditional notions of racial uplift, civilization, and respectability even as they presented radical calls for Haitian liberation—my paper contributes to the literature on the US occupation of Haiti while establishing new lines of inquiry into Black political culture, women’s organizing, and US imperialism.
En 1915, les marines américains sont arrivés en Haïti. Leur débarquement a marqué le début d'une occupation qui allait paralyser Haïti longtemps après sa fin en 1934. Les chercheurs ont offert un aperçu convaincant de l'opposition afro-américaine à l'érosion de la souveraineté haïtienne. Toutefois, ils ont donné la priorité à l'activisme des hommes noirs et des institutions dominées par les hommes, tout en minimisant la réaction complexe des femmes noires à l'occupation. Cet article met en évidence cette réaction négligée. Il montre que certaines femmes noires de tête ont continué à parler de la nécessité de civiliser Haïti. D'autres ont construit des organisations qui ont émergé des discours impérialistes et se sont parfois appuyées sur des structures impérialistes. En démontrant comment les femmes noires de la classe moyenne et de l'élite ont traversé un moment de transition dans l'histoire intellectuelle noire — en adhérant aux notions traditionnelles de « racial uplift », de civilisation et de respectabilité alors même qu’elles présentaient des appels radicaux pour la libération d'Haïti — mon article contribue à la littérature sur l'occupation américaine d'Haïti tout en établissant de nouvelles pistes d'enquête sur la culture politique noire, l'organisation des femmes et l'impérialisme américain. (Traduit par Mouka)
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