Dans ce texte, l’auteure tente d’identifier les fonctions structurantes dans le processus de subjectivation selon la dialectique de l’être, plus précisément en milieu antillais. En effet, l’auteure se questionne sur la manière dont le développement de l’identité se produit dans une société jeune, marquée par les traumas provenant des institutions serviles et des politiques colonisatrices et assimilationnistes qui ont ignoré le sujet antillais. L’auteure émet l’hypothèse que l’émergence de la subjectivation en milieu antillais est soutenue par deux fonctions fondamentales : la fonction spéculaire (ou l’effet miroir) et la fonction poétique (ou l’effet de sens par l’enveloppe symbolique). L’auteure souligne également que le développement identitaire se fait dans une perspective inter, intra et transsubjective, c’est-à-dire que l’identité se construit par rapport aux autres, par rapport à soi-même puis par rapport à une identité collective. Ainsi, elle établit que la transmission de la tradition orale, des représentations symboliques et de la culture peut favoriser l’émergence du processus de subjectivation. L’auteure conclut qu’après une longue période d’aliénation culturelle, le sujet antillais se définit en se créant, en se reconnaissant dans le miroir culturel, en investissant et en acceptant son passé historique. (Résumé par Mouka)
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