Le Centre de Ressources en Information (CRI) a organisé, le 20 avril à Port-au-Prince, sa deuxième conférence-débat dans le cadre d’une série sur la participation des différents secteurs de la société haïtienne dans la reconstruction du pays après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Cette conférence a fait suite à une première, axée sur le rôle de la société civile, notamment les associations caritatives, dans le processus de reconstruction. L’idée est de mettre à la disposition des acteurs des informations qui leur serviront à faire des plaidoyers.
Deux exposés des militantes de mouvements de femmes Dilia Lemaire et Danièle Magloire ont permis de lancer le débat auquel a pris part une soixantaine de personnes, dont des représentants de divers secteurs de la société haïtienne, comme les organisations de femmes, les organismes de défense des droits humains et des acteurs issus des milieux socioprofessionnels.
Dilia Lemaire, avocate, est responsable du Mouvement des Femmes Haïtiennes pour l’Éducation et le Développement (MOUFHED). Entre 2005 et 2008, elle a été membre d’une cellule technique au sein de la commission des femmes de l’Organisation des États Américains (OEA) sur l’application de la Convention Belém Do Para. Elle a également été élue par les associations de droits humains pour les représenter au sein du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), une entité qui n’a toujours pas été mise en place.
Danièle Magloire, sociologue, fait partie de l’équipe dirigeante de l’organisation Kay Fanm, dont elle est l’une des fondatrices. Elle a conduit de nombreuses études sur divers aspects des réalités haïtiennes, y compris la question des femmes. Militante des droits humains, elle est directrice du bureau Haïti de l’organisation canadienne Droits et Démocratie. Elle préside aussi le conseil d’administration de la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL).
Il faut signaler que les idées émises dans ce rapport de synthèse n’engagent pas directement le Centre de Ressources et d’Informations (CRI) qui est un espace neutre ayant pour mission de « Faciliter la diffusion d’informations, la capitalisation d'expériences et la production de références utiles aux acteurs de la reconstruction d'Haïti engagés dans certains domaines prioritaires : l'accès à l'eau potable, le développement des quartiers urbains, l'assainissement, le développement agricole et rural, l'aménagement des bassins versants, le financement de la santé, le développement de la micro-finance et tous sujets jugés prioritaires par ces acteurs ».
Mis en place par le Cadre de Liaison Inter-ONG (CLIO), le Centre de Ressources et d’Information est financé par la Fondation de France.