Objective Although illegal abortion is believed to be widely practised in Haiti, few data exist on such practices. We aimed to learn about illegal abortion access, methods, and perceived barriers to abortion-related care. Additionally, we aimed to identify the proportion of unscheduled antepartum visits to a public hospital that were attributable to unsafe abortion in Cap Haitien, Haiti. Study design We conducted eight focus groups with women (n=62) and 13 interviews with women’s health providers and subsequently administered a survey to pregnant or recently pregnant women (20 weeks of gestation or less) presenting to the hospital from May 2013 to January 2014 (n=255).
Results Among the focus groups, there was widespread knowledge of misoprostol selfmanaged abortion. Women described use of multiple agents in combination with misoprostol. Men played key roles in abortion decisionmaking and in accessing misoprostol. Among the 255 pregnant or recently pregnant women surveyed, 61.2% (n=150) reported the current pregnancy was unintended and 30% (n=78) reported attempting an induced abortion. The majority of women used misoprostol either alone or as a part of the medication/herb regimen for their self-managed abortion (85.1%, n=63).
Conclusions Awareness of methods to induce abortion is high among women in urban Haiti and appears widely practised; yet knowledge of the safest self-managed abortion options remains incomplete. Access to safer abortion services could improve maternal health in Haiti.
Objectif : Bien que l'on pense que l'avortement illégal est largement pratiqué en Haïti, il existe peu de données sur ces pratiques. Nous avons cherché à en savoir plus sur l'accès à l'avortement illégal, les méthodes utilisées et les obstacles perçus aux soins liés à l'avortement. En outre, nous avons cherché à identifier la proportion de visites antepartum imprévues dans un hôpital public qui étaient attribuables à un avortement risqué à Cap-Haïtien, Haïti.
Conception de l'étude : Nous avons mené huit groupes de discussion avec des femmes (n=62) et 13 entretiens avec des prestataires de soins de santé pour femmes et avons ensuite mené une enquête auprès de femmes enceintes ou récemment enceintes (20 semaines de gestation ou moins) se présentant à l'hôpital de mai 2013 à janvier 2014 (n=255).
Résultats : Parmi les groupes de discussion, il y avait une large connaissance de l'avortement autogéré par le misoprostol. Les femmes ont décrit l'utilisation de plusieurs agents en combinaison avec le misoprostol. Les hommes ont joué un rôle clé dans la prise de décision concernant l'avortement et dans l'accès au misoprostol. Parmi les 255 femmes enceintes ou récemment enceintes interrogées, 61,2 % (n=150) ont déclaré que la grossesse actuelle était involontaire et 30 % (n=78) ont déclaré avoir tenté un avortement provoqué. La majorité des femmes ont utilisé le misoprostol, seul ou dans le cadre d'un régime de médicaments ou d'herbes pour leur avortement autogéré (85,1 %, n=63).
Conclusions : La connaissance des méthodes pour provoquer l'avortement est élevée chez les femmes des zones urbaines d'Haïti et semble largement pratiquée ; pourtant, la connaissance des options d'avortement autogéré les plus sûres reste incomplète. L'accès à des services d'avortement plus sûrs pourrait améliorer la santé maternelle en Haïti.