This article explores gendered patterns of migration & transnationalism in Haiti. A combination of factors has prompted extensive rural-urban migration & emigration over the last three decades: violence, repression, economic collapse, & the implementation of neoliberal reforms have left many Haitians with few options other than to seek a new life elsewhere. Although many Haitians abroad naturalize & take citizenship in host countries, emigration does not mean that ties to their homeland are severed. Indeed, a substantial number of Haitians remain intimately connected to Haiti, visiting, sending remittances & gifts, investing in land & exercising political voice in Haiti & in their country of residence. This article focuses on the gender dimension of Haitian migration & transnationalism drawing on Hirschman's typology of exit, voice, & loyalty. These options are uniquely gendered. Although most analyses of transnational citizenship focus on men, women, & women's movements in Haiti have also benefited from transnational organizing & the transnational links forged over the past three decades. Through migration, women have participated in changing the financial architecture & political landscape of Haiti. Expressions of voice & loyalty by women are challenging traditional gender roles in Haiti & contributing to an emerging transnationalism that has profound effects on Haitians & their communities at home & abroad.
Cet article explore les modèles genrés de migration et de transnationalisme en Haïti. Une combinaison de facteurs a provoqué une migration et une émigration rurales urbaines au cours des trois dernières décennies : la violence, la répression, l'effondrement économique et la mise en œuvre de réformes néolibérales ont laissé à de nombreux Haïtiens peu d'options autres que de chercher une nouvelle vie ailleurs. Bien que de nombreux Haïtiens à l'étranger se naturalisent et prennent la citoyenneté de leur pays d'accueil, l'émigration ne signifie pas que les liens avec leur pays d’origine sont rompus. En effet, un nombre important d'Haïtiens restent intimement liés à Haïti, visitant, envoyant des fonds et des cadeaux, investissant dans la terre et exerçant une voix politique en Haïti et dans leur pays de résidence. Cet article se concentre sur la dimension de genre de la migration et du transnationalisme haïtiens en s'appuyant sur la typologie de sortie, de voix et de loyauté d'Hirschman. Ces options sont genrées d’une façon unique. Bien que la plupart des analyses de la citoyenneté transnationale se concentrent sur les hommes, les femmes et les mouvements de femmes en Haïti ont également bénéficié de l'organisation transnationale et des liens transnationaux tissés au cours des trois dernières décennies. Grâce à la migration, les femmes ont participé à la modification de l'architecture financière et du paysage politique d'Haïti. L'expression de la voix et de la loyauté des femmes remet en question les rôles de genre traditionnels en Haïti et contribue à l'émergence d'un transnationalisme qui a des effets profonds sur les Haïtiens et leurs communautés au pays et à l'étranger. (Traduit par Mouka)
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