The goals of the current study were to: (1) estimate the prevalence of forced sex among women accessing services at a women's health clinic in rural Haiti; and (2) examine factors associated with forced sex in this population. Based on data from a case-control study of risk factors for sexually transmitted diseases (STDs), a cross-sectional analysis to examine factors associated with forced sex was performed. A number of factors related to gender inequality/socioeconomic vulnerability placed women in rural Haiti at higher risk of forced sex. The strongest factors associated with forced sex in multivariate analyses were: age, length of time in a relationship, occupation of the woman's partner, STD-related symptoms, and factors demonstrating economic vulnerability. The findings suggest that prevention efforts must go beyond provision of information and education to the pursuit of broader initiatives at both local and national levels. At the community level, policy-makers should consider advancing economic opportunities for women who are vulnerable to forced sex. Improving access to community-based income-generating activities may begin to address this problem. However, the viability of these local projects depends largely upon Haiti's ‘macro-economic’ situation. In order to ensure the success of local initiatives, external humanitarian and development assistance to Haiti should be supported. By broadening the definition of “prevention” interventions, we may begin to address the systemic problems that contribute to the occurrence of forced sex and the increasing incidence of HIV infection throughout the world, such as gender inequality and economic vulnerability. Taking into account factors influencing risk at the local level as well as the macro-level will potentially improve our capacity to reduce the risk of forced sex and the spread of STDs, including HIV infection, for millions of women living in poverty worldwide.
Les objectifs de la présente étude étaient de : (1) estimer la prévalence des rapports sexuels forcés parmi les femmes accédant aux services d'une clinique de santé pour femmes en milieu rural haïtien ; et (2) examiner les facteurs associés aux rapports sexuels forcés dans cette population. Sur la base des données d'une étude cas-témoins sur les facteurs de risque des maladies sexuellement transmissibles (MST), une analyse transversale a été réalisée pour examiner les facteurs associés aux rapports sexuels forcés. Un certain nombre de facteurs liés à l'inégalité entre les sexes et à la vulnérabilité socio-économique ont exposé les femmes dans les zones rurales d'Haïti à un risque plus élevé de rapports sexuels forcés. Les facteurs les plus fortement associés aux rapports sexuels forcés dans les analyses multivariées étaient : l'âge, la durée de la relation, la profession du partenaire de la femme, les symptômes liés aux MST et les facteurs démontrant la vulnérabilité économique. Les résultats suggèrent que les efforts de prévention doivent aller au-delà de la fourniture d'informations et d'éducation pour poursuivre des initiatives plus larges aux niveaux local et national. Au niveau communautaire, les décideurs politiques devraient envisager de faire progresser les opportunités économiques pour les femmes qui sont vulnérables aux rapports sexuels forcés. L'amélioration de l'accès aux activités communautaires génératrices de revenus peut commencer à résoudre ce problème. Cependant, la viabilité de ces projets locaux dépend largement de la situation « macro-économique » d'Haïti. Afin de garantir le succès des initiatives locales, l'aide humanitaire et au développement externes apportées à Haïti doivent être soutenues. En élargissant la définition des interventions de « prévention », nous pouvons commencer à nous attaquer aux problèmes systémiques qui contribuent à l'occurrence des rapports sexuels forcés et à l'incidence croissante des infections par le VIH dans le monde, tels que l'inégalité entre les sexes et la vulnérabilité économique. La prise en compte des facteurs influençant le risque au niveau local ainsi qu'au niveau macro améliorera potentiellement notre capacité à réduire le risque de rapports sexuels forcés et la propagation des MST, y compris l'infection par le VIH, pour des millions de femmes vivant dans la pauvreté dans le monde. (Traduit par Mouka)