Hace más de una década, las y los estudiosos de las migraciones en América Latina y el Caribe han señalado un nuevo giro en las relaciones transfronterizas internacionales terrestres como espacios de convivencia y cooperación, las cuales han registrado menos conflicto que antes. Sin embargo, aunque la frontera dominico–haitiana se encuentra en plena transición, sigue ostentando niveles de violencia dirigida particularmente a grupos vulnerables y, en consecuencia, viciando la seguridad ciudadana. Este artículo propone un análisis de la violencia contra las mujeres migrantes haitianas que se encuentran en tránsito y desplazadas hacia la franja fronteriza dominico–haitiana. Si bien es urgente un marco legislativo más favorable tanto en el país de origen como en el de destino, también es apremiante una opinión pública más sensibilizada en estos temas; es así que se hace hincapié en los roles y responsabilidades de dos de los actores fundamentales que se enfrentan en esta zona: las mismas mujeres migrantes, como sujetos de derechos, y las autoridades competentes, como garantes de estos derechos. Se subraya, asimismo, la necesidad imperativa de un cambio radical en las prácticas actuales que toleran —sin mayor ruido en la isla y más allá— las violaciones a los derechos humanos que tienen lugar en esta frontera, señalando posibles pistas de acción para actores clave y aliados de estas mujeres en su proceso migratorio.
Over a decade ago, migration scholars in Latin America and the Caribbean pointed to a change in international terrestrial cross–border relations as spaces of coexistence and cooperation, stating they now experience less conflict than before. However, although the Dominican–Haitian border is undergoing a thorough transition, it still shows a degree of violence aimed at specific vulnerable groups, all of which affects public security. This paper addresses the violence committed against Haitian migrant women who are in transiting the Dominican–Haitian border or have been displaced. While a more favorable legislative framework in both the country of origin and destination is urgent, there is also a dire need for a more sensitive public outlook on these issues in order to focus on the roles and responsibilities of two of the key players in this area: the migrant women themselves as holders of rights, and the competent authorities as guarantors of these rights. There is an imperative need for a radical change in current practices that tolerate, without much disruption in the island or beyond, the violations of human rights that take place along this border. I also suggest possible action strategies for key actors and supporters of these women in their migration process.
Il y a plus d'une décennie, les spécialistes de la migration en Amérique latine et dans les Caraïbes ont pointé du doigt un changement dans les relations transfrontalières terrestres internationales en tant qu'espaces de coexistence et de coopération, affirmant qu'elles connaissent désormais moins de conflits qu'auparavant. Cependant, bien que la frontière dominico-haïtienne soit en pleine transition, elle présente encore un certain degré de violence visant des groupes vulnérables spécifiques, ce qui affecte la sécurité publique. Cet article aborde la violence commise à l'encontre des femmes migrantes haïtiennes qui transitent par la frontière dominico-haïtienne ou qui ont été déplacées. S'il est urgent de mettre en place un cadre législatif plus favorable tant dans le pays d'origine que dans le pays de destination, il est également indispensable de sensibiliser le public à ces questions afin de mettre l'accent sur les rôles et les responsabilités de deux des principaux acteurs dans ce domaine : les femmes migrantes elles-mêmes en tant que détentrices de droits, et les autorités compétentes en tant que garantes de ces droits. Il est impératif d'opérer un changement radical dans les pratiques actuelles qui tolèrent, sans trop de remous dans l'île ou au-delà, les violations des droits de l'homme qui ont lieu le long de cette frontière. Je suggère également des stratégies d'action possibles pour les acteurs clés et les soutiens de ces femmes dans leur processus de migration. (Traduit par Mouka)
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