1971. Marie Vieux-Chauvet est exilée à New York, menacée de mort dans son pays après la parution de son chef-d’œuvre, Amour, Colère et Folie, publié chez Gallimard à l’instigation de Simone de Beauvoir et qui a provoqué la fureur du tyrannique Duvalier. Peu avant de mourir, elle trouvera la force d’écrire Les Rapaces, impitoyable réquisitoire contre le régime qui fait régner la terreur en Haïti.
Dans ce roman, le dictateur, entouré de ministres à sa botte, incite la population à donner son sang pour quelques sous avant de le revendre bien plus cher aux Américains. Il n’hésite pas non plus à vendre des cadavres pour leurs expériences. Et plus il y a de cadavres, plus l’argent rentre. La police a donc carte blanche...
Quelques-uns tentent de résister, tel Michel, qui écrit un livre devant servir de base à l’action révolutionnaire. Las, il est dénoncé. Sa maison abandonnée devient le refuge d’Alcindor et de sa pauvre famille. Pour leur malheur, Michel y a caché son manuscrit, que la police veut récupérer. Alcindor croit alors naïvement pouvoir sauver les siens grâce à Poleus, son frère perdu de vue, devenu l’un des chefs de la gendarmerie.
En même temps, l’un des ministres en cour se tord d’inquiétude. Sa fille, Anne, a disparu. Son enquête le ramènera fortuitement au manuscrit tant recherché. Le lien se fera entre Michel l’écrivain, Alcindor et Anne. La découverte de la vérité lui ouvrira les yeux. Il sait alors ce qu’il lui reste à faire...