Background: Haiti’s 2010 earthquake devastated social, health, and economic infrastructure and left 2 million persons homeless. Over 6 years later 61,000 people remain displaced, most lacking protection, services, and durable solutions. Structural contexts elevate risks of gender-based violence (GBV) targeting internally displaced (ID) girls and women. Objective: We used an intersectionality framework to explore lived experiences and understanding of violence among ID young men and women in Leogane, Haiti. Methods: We conducted six focus groups, three with ID young women (n = 30) and three with ID young men (n = 30) aged 18–24 years, and 11 in-depth individual interviews with frontline workers in Leogane. Focus groups and interviews were conducted in Kreyol, transcribed verbatim, translated into English, and analyzed using narrative thematic techniques. Results: Findings revealed violence experienced by ID youth was (re)produced at the intersection of gender, poverty, displacement, and age. Multi-level forms of violence included structural (e.g. poverty), community (e.g. gender norms, and interpersonal (e.g. family expectations) dimensions. Coping strategies spanned intrapersonal (hope), community (social support), and structural (employment/education) dimensions. Conclusions: Interventions to reduce violence should be tailored to address the social inequities that emerge at the intersection of youth, poverty, displacement, and hegemonic gender norms.
Contexte : Le tremblement de terre de 2010 en Haïti a dévasté les infrastructures sociales, sanitaires et économiques et laissé 2 millions de personnes sans abri. Plus de six ans plus tard, 61 000 personnes sont toujours déplacées, la plupart manquant de protection, de services et de solutions durables. Les contextes structurels augmentent les risques de violences sexospécifiques ciblant les filles et les femmes déplacées à l'intérieur du pays.
Objectif : Nous avons utilisé un cadre d'intersectionnalité pour explorer les expériences vécues et la compréhension de la violence chez les jeunes hommes et femmes déplacés à Léogâne, en Haïti.
Méthodes : Nous avons organisé six groupes de discussion, trois avec des jeunes femmes déplacées (n = 30) et trois avec des jeunes hommes déplacés (n = 30) âgés de 18 à 24 ans, et 11 entretiens individuels approfondis avec des travailleurs de première ligne à Léogâne. Les groupes de discussion et les entretiens ont été menés en créole, transcrits mot à mot, traduits en anglais et analysés à l'aide de techniques narratives thématiques.
Résultats : Les résultats ont révélé que la violence subie par les jeunes déplacés était (re)produite à l'intersection du genre, de la pauvreté, du déplacement et de l'âge. Les formes de violence à plusieurs niveaux comprenaient des dimensions structurelles (p. ex. la pauvreté), communautaires (p. ex. les normes de genre) et interpersonnelles (p. ex. les attentes familiales). Les stratégies d'adaptation couvraient les dimensions intrapersonnelles (espoir), communautaires (soutien social) et structurelles (emploi/éducation).
Conclusions : Les interventions visant à réduire la violence doivent être adaptées afin d'aborder les inégalités sociales qui émergent à l'intersection de la jeunesse, de la pauvreté, du déplacement et des normes de genre hégémoniques. (Traduit par Mouka)
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