Cette recherche est née d’une discussion entre la directrice du Holistic Families Laboratory de l’Université de Miami et deux étudiants en médecine constatant le manque de représentation culturelle au sein des mentors de recherche et des étudiants. En se basant sur l’épistémologie du féminisme relationnel, cette étude s’intéresse à la manière dont les étudiants issus des minorités visibles vivent le début de leurs études en sciences biomédicales et comportementales, à leurs perceptions du rôle de la femme noire en médecine et à leur vision d’un laboratoire de recherche idéal. De plus, elle examine l’importance d’avoir des mentors appartenant à des groupes minoritaires, ayant vécu les mêmes obstacles que leurs étudiants, et comment leurs expériences influencent leurs intérêts pour leurs disciplines et la qualité de l’enseignement. Les résultats montrent que les étudiants issus des minorités visibles et ayant peu ou pas d’expérience en recherche rencontrent davantage de difficultés au début de leurs études. Néanmoins, avec un accompagnement adapté, les étudiants peuvent acquérir une expérience significative et éviter de travailler simplement sous la direction d’un chercheur principal qui ne cherche pas à se connecter avec son équipe de soutien, tout en profitant des avantages de faire de la recherche sur des populations vulnérables. L’académie de médecine bénéficierait de la présence de davantage de mentors issus des minorités visibles afin de réduire la distance qui sépare certains étudiants et mentors et d’accéder à des perspectives multiples nécessaires pour lutter contre les inégalités de santé. (Résumé par Mouka)
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