This study offersis an attempt to gain insight into how Haitian women perceive sexual violence and howto understand the various interlocking structures intersecting with the perpetration of sexual violence against women in Léogâne, Haiti. I conducted 9 semi-structured interviews with women using the Life Story approach, I surveyed 231 women, and used I used data from a 51 applicants for a scholarship for women who have experienced or are at risk of experiencing sexual violence. Adopting a feminist theoretical framework, I will connect first person narratives to various structures that complicate and contribute to sexual violence in Haiti. I argue that women’s perception of sexual violence is partly rooted in public health and fertility discourses. In addition, I theorize the voices of the women in my study as a way to fight epistemic violence. Throughout this process, my work consists of a critical reflection of my methodologies and my complicity in a masculinist and colonial framework. This thesis highlights not onlyjust the complexity of sexual violence and gender politics in Haiti, but also the complexity of doing research under difficult circumstances.
Cette étude propose une tentative de comprendre comment les femmes haïtiennes perçoivent la violence sexuelle et comment comprendre les diverses structures imbriquées qui se croisent avec la perpétration de la violence sexuelle contre les femmes à Léogâne, Haïti. J'ai mené 9 entretiens semi-structurés avec des femmes en utilisant l'approche du récit de vie, j'ai interrogé 231 femmes et j'ai utilisé les données de 51 candidates à une bourse d'études pour les femmes qui ont subi ou risquent de subir des violences sexuelles. En adoptant un cadre théorique féministe, je relierai les récits à la première personne à diverses structures qui compliquent et contribuent à la violence sexuelle en Haïti. Je soutiens que la perception de la violence sexuelle par les femmes est en partie enracinée dans les discours sur la santé publique et la fertilité. En outre, je théorise les voix des femmes dans mon étude comme un moyen de combattre la violence épistémique. Tout au long de ce processus, mon travail consiste en une réflexion critique sur mes méthodologies et ma complicité dans un cadre masculiniste et colonial. Cette thèse met en lumière non seulement la complexité de la violence sexuelle et des politiques de genre en Haïti, mais aussi la complexité de faire des recherches dans des circonstances difficiles. (Traduit par Mouka)