Background In 2010, an important earthquake devastated Haiti and caused thousands of deaths. In a social context where women are particularly vulnerable, this cross-sectional study examined the associations between sexual assaults experienced by women before the earthquake, the earthquake exposure, the traumatic consequences, and their satisfaction of social support received. Methods A total of 660 women aged 18 to 86 completed questionnaires assessing exposure to the earthquake, sexual assault victimization, peritraumatic distress, Posttraumatic stress disorder (PTSD), depression, and social support. A moderated moderation model was computed to examine associations between exposure to the earthquake, sexual assault, social support, and traumatic consequences. Results Results showed that 31.06% of women were victims of sexual assault before the earthquake. They presented higher prevalence of peritraumatic distress, PTSD, and depression symptoms, compared to non-victims. The moderated-moderation model showed that sexual assault and exposure to the earthquake were positively associated with traumatic consequences (respectively, B = 0.560, p < 0.001; B = 0.196, p < 0.001), while social support was negatively associated with them (B = −0.095, p < 0.05). Results showed a triple interaction: women victim of sexual assault who were satisfied with received social support are less likely to develop traumatic consequences after being exposed to the earthquake (B = −0.141, p < 0.01). Conclusions By demonstrating the role of sexual assault in the development of mental health problems after the Haitian earthquake, this study shows the importance for clinicians to investigate interpersonal trauma experienced before or following natural disasters among survivors. Results also indicate the key role of family and communities to help survivors build resilience and coping strategies with their social support.
Contexte : En 2010, un important tremblement de terre a dévasté Haïti et causé des milliers de morts. Dans un contexte social où les femmes sont particulièrement vulnérables, cette étude transversale a examiné les associations entre les agressions sexuelles subies par les femmes avant le tremblement de terre, l'exposition au tremblement de terre, les conséquences traumatiques et leur satisfaction du soutien social reçu.
Méthodes : Un total de 660 femmes âgées de 18 à 86 ans ont rempli des questionnaires évaluant l'exposition au tremblement de terre, la victimisation par agression sexuelle, la détresse péritraumatique, le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), la dépression et le soutien social. Un modèle de modération modérée a été calculé pour examiner les associations entre l'exposition au tremblement de terre, les agressions sexuelles, le soutien social et les conséquences traumatiques.
Résultats : Les résultats ont montré que 31,06 % des femmes avaient été victimes d'agressions sexuelles avant le tremblement de terre. Elles présentaient une prévalence plus élevée de détresse péritraumatique, de SSPT et de symptômes de dépression, par rapport aux non-victimes. Le modèle de modération modérée a montré que les agressions sexuelles et l'exposition au tremblement de terre étaient positivement associées aux conséquences traumatiques (respectivement, B = 0,560, p < 0,001 ; B = 0,196, p < 0,001), tandis que le soutien social y était négativement associé (B = -0,095, p < 0,05). Les résultats ont montré une triple interaction : les femmes victimes d'agression sexuelle qui étaient satisfaites du soutien social reçu sont moins susceptibles de développer des conséquences traumatiques après avoir été exposées au séisme (B = -0,141, p < 0,01).
Conclusions : En démontrant le rôle des agressions sexuelles dans le développement de problèmes de santé mentale après le tremblement de terre en Haïti, cette étude montre l'importance pour les cliniciens d'enquêter sur les traumatismes interpersonnels vécus avant ou après les catastrophes naturelles chez les survivants. Les résultats indiquent également le rôle clé de la famille et des communautés pour aider les survivants à développer leur résilience et leurs stratégies d'adaptation grâce à leur soutien social. (Traduit par Mouka)