Background
Globally, sexual violence (SV) impacts 25–33% of women, is often perpetrated by intimate partners and occurs even post-disasters. The 2010 Haiti earthquake occasioned a SV epidemic in Cité Soleil, where over 50% of females are reportedly victims of SV via non-intimate partners/strangers (NPSV). Little is known about the psychological effects of SV perpetrated by NPSV; even less in known about the biopsychosocial consequences of NPSV on women in Haiti. Yet, the World Health Organization recently called for research on NPSV, particularly in poor and disaster-affected countries.
Methods
As a first step in categorizing the consequences of NPSV on female victims in Haiti, we conducted 2 focus groups of 16 female residents of Cité Soleil who survived the earthquake and its aftershocks, along with ensuing hurricanes and cholera.
Results
Participants reported rapes by strangers who intentionally “crush the uterus.” All endorsed criteria for PTSD, including enduring physiological, neurological and psychological symptoms: significant intrusive, avoidance, arousal, cognitive, mood changes, as well as significant distress/impairment in various areas of functioning; and all but one became pregnant from the experience. All denied substance use and other illness that is not associated with the sexual violence.
Limitations
Our study was exploratory, targeting a small sample of women in one specific neighborhood and cannot be generalized to all SV victims in Haiti.
Conclusions
Following earthquakes, there should be vigilance by public health officials and rescue teams for prevention of SV against women. Women who survive SV in Haiti should be provided access to trauma-informed care that addresses biological consequences of the SV, as well as biological, neurological and psychological sequelae.
Contexte
Dans le monde, les violences sexuelles (VS) touchent 25 à 33 % des femmes, sont souvent perpétrées par des partenaires intimes et se produisent même après des catastrophes. Le tremblement de terre de 2010 en Haïti a provoqué une épidémie de VS à Cité Soleil, où plus de 50% des femmes seraient victimes de VS de la part d’individus autres qu’un partenaire intime/d’étrangers (NPSV). On sait peu de choses sur les effets psychologiques de la VS perpétrée par des NPSV ; on en sait encore moins sur les conséquences biopsychosociales des NPSV sur les femmes en Haïti. Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé a récemment appelé à la recherche sur les NPSV, en particulier dans les pays pauvres et les pays touchés par des catastrophes.
Méthodes
Comme première étape dans la catégorisation des conséquences des NPSV sur les femmes victimes en Haïti, nous avons organisé deux groupes de discussion avec 16 résidentes de Cité Soleil qui ont survécu au tremblement de terre et à ses répliques, ainsi qu'aux ouragans et au choléra qui ont suivi.
Résultats
Les participantes ont rapporté avoir été violées par des inconnus qui ont intentionnellement « écrasé l'utérus ». Toutes ont répondu aux critères de l'ESPT, y compris des symptômes physiologiques, neurologiques et psychologiques durables : des changements significatifs et intrusifs en matière d'évitement, d'activation, de cognitions, d'humeur, ainsi qu'une souffrance significative et une altération du fonctionnement dans divers domaines ; et toutes sauf une sont tombées enceintes à la suite de cette expérience. Toutes ont nié avoir consommé de l'alcool ou d'autres drogues et souffert d'autres maladies qui ne sont pas liées à la violence sexuelle.
Limites
Notre étude était exploratoire, ciblant un petit échantillon de femmes dans un quartier spécifique et ne peut être généralisée à toutes les victimes de VS en Haïti.
Conclusions
Après les tremblements de terre, les responsables de la santé publique et les équipes de secours devraient être vigilants pour prévenir les VS envers les femmes. Les femmes qui survivent à des VS en Haïti devraient avoir accès à des soins tenant compte des traumatismes, qui traitent les conséquences biologiques des VS, ainsi que des séquelles biologiques, neurologiques et psychologiques. (Traduit par Mouka)