The contribution of gender identity, neighborhood characteristics, contextual norms, and socio-political factors to the biopsychosocial health of non-heteronormative persons in low- and middle-income countries (LMICs) is understudied. Using syndemic theory, we conducted two focus groups (FGs) of 16 non-heteronormative individuals in Haiti's urban Cité Soleil neighborhood. Eight individuals participated in each FG. ATLAS.ti facilitated thematic content analysis of transcripts. Results indicate that disparity conditions in Cité Soleil (extreme poverty, gang violence, easy access of weapons by criminals, lack of law enforcement, and a 3.6% Human Immunodeficiency Virus [HIV] rate) facilitate a syndemic of substance abuse and non-partner sexual violence. These interact adversely with gender expression, transphobia, transmisogyny, cissexism, lack of confidential HIV testing, and hostilities from religious groups to increase participants' risks of coercive non-partner sexual violence by groups of inebriated men. Injuries from sexual violence, limited access to confidential HIV testing, and inaccurate HIV knowledge heighten HIV risk and anxiety. Haiti’s negative human rights record, 2.2% HIV prevalence, and cultural norms that devalue women are syndemic pathways that perpetuate or worsen disparity conditions and health risks, particularly for trans women. It is a moral, ethical, public health, and social justice mandate to address HIV prevention and mental health promotion for Haitian trans women.
La contribution de l'identité de genre, des caractéristiques du quartier, des normes contextuelles et des facteurs sociopolitiques à la santé biopsychosociale des personnes non-hétéronormatives dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) est peu étudiée. En utilisant la théorie syndémique, nous avons mené deux groupes de discussion (GD) de 16 personnes non-hétéronormatives dans le quartier urbain de Cité Soleil à Haïti. Huit personnes ont participé à chaque GD. ATLAS.ti a facilité l'analyse thématique du contenu des transcriptions. Les résultats indiquent que les conditions de disparité à Cité Soleil (extrême pauvreté, violence des gangs, accès facile aux armes par les criminels, manque d'application de la loi, et un taux de 3,6% de virus d'immunodéficience humaine [VIH]) facilitent une syndémie de toxicomanie et de violence sexuelle commise par une personne autre que le partenaire. Ceux-ci interagissent de façon nocive avec l'expression du genre, la transphobie, la transmisogynie, le cissexisme, le manque de dépistage confidentiel du VIH et l'hostilité de la part de groupes religieux pour augmenter les risques de violence sexuelle coercitive commise par une personne autre que le partenaire par des groupes d'hommes ivres. Les blessures causées par la violence sexuelle, l'accès limité au dépistage confidentiel du VIH et les connaissances inexactes sur le VIH augmentent le risque et l'anxiété liés au VIH. Le bilan négatif d'Haïti en matière de droits de la personne, la prévalence du VIH de 2,2 % et les normes culturelles qui dévalorisent les femmes sont des voies syndémiques qui perpétuent ou aggravent les conditions de disparité et les risques sanitaires, en particulier pour les femmes trans. La prévention du VIH et la promotion de la santé mentale des femmes trans haïtiennes est un mandat moral, éthique, de santé publique et de justice sociale. (Traduit par Mouka)