Sovereignty. Sugar. Revolution. These are the three axes this book uses to link the works of contemporary women artists from Haiti—a country excluded in contemporary Latin American and Caribbean literary studies—the Dominican Republic, and Cuba. In From Sugar to Revolution: Women’s Visions of Haiti, Cuba, and the Dominican Republic, Myriam Chancy aims to show that Haiti’s exclusion is grounded in its historical role as a site of ontological defiance. Her premise is that writers Edwidge Danticat, Julia Alvarez, Zoé Valdés, Loida Maritza Pérez, Marilyn Bobes, Achy Obejas, Nancy Morejón, and visual artist Maria Magdalena Campos-Pons attempt to defy fears of “otherness” by assuming the role of “archaeologists of amnesia.” They seek to elucidate women’s variegated lives within the confining walls of their national identifications—identifications wholly defined as male. They reach beyond the confining limits of national borders to discuss gender, race, sexuality, and class in ways that render possible the linking of all three nations. Nations such as Haiti, the Dominican Republic, and Cuba are still locked in battles over self-determination, but, as Chancy demonstrates, women’s gendered revisionings may open doors to less exclusionary imaginings of social and political realities for Caribbean people in general.
La souveraineté. Le sucre. La révolution. Ce sont les trois axes que cet ouvrage utilise pour relier les œuvres d’artistes contemporaines d'Haïti — un pays exclu des études littéraires contemporaines d'Amérique latine et des Caraïbes —, de la République dominicaine et de Cuba. Dans From Sugar to Revolution : Women's Visions of Haiti, Cuba, and the Dominican Republic, Myriam Chancy vise à montrer que l'exclusion d'Haïti est ancrée dans son rôle historique de site de défiance ontologique. Sa prémisse est que les écrivaines Edwidge Danticat, Julia Alvarez, Zoé Valdés, Loida Maritza Pérez, Marilyn Bobes, Achy Obejas, Nancy Morejón et l'artiste visuelle Maria Magdalena Campos-Pons tentent de défier les peurs de « l'altérité » en jouant le rôle « d'archéologues de l'amnésie ». Elles cherchent à élucider la vie variée des femmes dans les limites de leurs identifications nationales — des identifications entièrement définies comme masculines. Elles dépassent les limites des frontières nationales pour discuter du genre, de la race, de la sexualité et de la classe sociale de manière à permettre le lien entre les trois nations. Des nations comme Haïti, la République dominicaine et Cuba sont toujours aux prises avec des batailles pour l’autodétermination, mais, comme le démontre Chancy, les révisions genrées des femmes peuvent ouvrir la porte à des visions moins exclusives des réalités sociales et politiques pour les Caraïbes en général. (Traduit par Mouka)