An anthropological study of Haitian migrant women's mobility in the Dominican Republic.
Borders of Visibility offers extremely timely insight into the Dominican Republic's racist treatment of Haitian descendants within its borders. Jennifer L. Shoaff employs multisited feminist research to focus on the geographies of power that intersect to inform the opportunities and constraints that migrant women must navigate to labor and live within a context that largely denies their human rights, access to citizenship, and a sense of security and belonging.
Paradoxically, these women are both hypervisible because of the blackness that they embody and invisible because they are marginalized by intersecting power inequalities. Haitian women must contend with diffuse legal, bureaucratic and discursive state-local practices across "border" sites that situate them as a specific kind of threat that must be contained. Shoaff examines this dialectic of mobility and containment across various sites in the northwest Dominican Republic, including the official border crossing, transborder and regional used-clothing markets, migrant settlements ( bateyes ), and other rural-urban contexts.
Shoaff combines ethnographic interviews, participant observation, institutional analyses of state structures and nongovernmental agencies, and archival documentation to bring this human rights issue to the fore. Although primarily grounded in critical ethnographic practice, this work contributes to the larger fields of transnational feminism, black studies, migration and border studies, political economy, and cultural geography. Borders of Visibility brings much needed attention to Haitian migrant women's economic ingenuity and entrepreneurial savvy, their ability to survive and thrive, their often impossible choices whether to move or to stay, returning them to a place of visibility, while exposing the very structures that continue to render them invisible and, thus, expendable over time.
Une étude anthropologique de la mobilité des femmes migrantes haïtiennes en République dominicaine.
« Borders of Visibility » offre un aperçu extrêmement opportun du traitement raciste que la République dominicaine réserve aux descendants haïtiens à l'intérieur de ses frontières. Jennifer L. Shoaff utilise une recherche féministe multisite pour se concentrer sur les géographies du pouvoir qui s'entrecroisent pour former les opportunités et les contraintes que les femmes migrantes doivent gérer pour travailler et vivre dans un contexte qui nie largement leurs droits de l'homme, leur accès à la citoyenneté et un sentiment de sécurité et d'appartenance.
Paradoxalement, ces femmes sont à la fois hypervisibles en raison de la noirceur qu'elles incarnent et invisibles parce qu'elles sont marginalisées par des inégalités de pouvoir qui se croisent. Les femmes haïtiennes doivent faire face à des pratiques étatiques-locales légales, bureaucratiques et discursives diffuses à travers les sites « frontaliers » qui les situent comme un type spécifique de menace qui doit être contenue. Shoaff examine cette dialectique de mobilité et de confinement à travers divers sites du nord-ouest de la République dominicaine, y compris le passage officiel de la frontière, les marchés transfrontaliers et régionaux de vêtements d'occasion, les établissements de migrants (bateyes) et d'autres contextes ruraux et urbains.
Shoaff combine des entretiens ethnographiques, des observations participantes, des analyses institutionnelles des structures étatiques et des agences non gouvernementales, ainsi que des documents d'archives pour mettre cette question des droits de l'homme au premier plan. Bien que principalement ancré dans la pratique ethnographique critique, cet ouvrage contribue aux domaines plus larges du féminisme transnational, des études sur les Noirs, des études sur la migration et les frontières, de l'économie politique et de la géographie culturelle. « Borders of Visibility » attire une attention bien nécessaire sur l'ingéniosité économique et le sens de l’entrepreneuriat des femmes migrantes haïtiennes, sur leur capacité à survivre et à prospérer, sur leurs choix souvent impossibles entre déménager ou rester, et leur redonne une certaine visibilité, tout en exposant les structures qui continuent à les rendre invisibles et, par conséquent, non indispensables au fil du temps.