Cet article académique de Marie-Denise Shelton examine la question de l'identité des Haïtiens de la diaspora à travers l'analyse de deux œuvres littéraires : "Breath, Eyes, Memory" d'Edwidge Danticat et "L'ombre de Baudelaire" de Fabienne Pasquet. L'auteure explore comment ces écrivaines naviguent entre différentes cultures tout en affirmant leur identité haïtienne. Danticat aborde des thèmes comme la violence, l'exil et les relations mère-fille dans un contexte haïtien-américain, créant un espace où se rencontrent passé et présent, Haïti et New York. Son roman est décrit comme une forme de Bildungsroman social reflétant les transformations de l'identité haïtienne. Pasquet, quant à elle, utilise une fiction historique centrée sur Jeanne Duval pour explorer l'identité haïtienne. Son récit mêle éléments biographiques et imaginaires, faisant ressurgir des aspects de l'histoire et de la culture haïtienne comme le vodou. L'article souligne l'importance de la mémoire et de l'histoire dans la construction identitaire de ces auteures. Shelton conclut en mettant en avant la contribution de ces œuvres à une nouvelle conception de l'identité nationale haïtienne, intégrant l'expérience de la diaspora. Elle suggère que ces récits reflètent les interrogations et les ressources créatrices d'une communauté qui redéfinit la notion même de nation haïtienne, appelant à repenser l'histoire nationale en y incluant les histoires de femmes. (Résumé par Mouka)
Tous droits réservés. Republié avec l'autorisation du·de la détenteur·rice du droit d'auteur et de l'éditeur·rice, Journal of Haitian Studies.