The pandemic has placed Haiti’s systems under strain and people are experiencing negative impacts of COVID19. Women and vulnerable populations are deeply impacted by the crisis, and to better understand the situation of women, girls men and boys, identify specific needs, analyze the women’s and men’s leadership in the immediate community response, leadership viewpoints and coping strategies in related to COVID-19, CARE and ONU Femmes conducted a joint Rapid Gender Analysis in Haiti from May through September 2020. The Analysis showed that more than two-thirds of the infections are among people aged 20 to 49 and the case load is rising exponentially. The Rapid Gender Analysis (RGA) used key informants from three categories: community members, health personnel, state institutions, and local and international organizations. A household and key informant survey talked with 1,065 people in households, of whom 565 are women. The survey also reached 90 key informants, of whom 60 are women, and was conducted in the 9 departments and the metropolitan region, and showed that 45% of households were headed by women but in households with men, the men monopolized decisions and control of resources.
Haïti est sujet à des catastrophes naturelles de toutes sortes : cyclones, tempêtes tropicales, glissements de terrain, inondations et tremblements de terre. En moins de douze ans, deux séismes ont secoué le pays, entraînant d'énormes dégâts en vies humaines et des pertes de toutes sortes. Le pays ne s'était pas encore remis des conséquences du premier séisme de magnitude 7,0 survenu en 2010 lorsque, le 14 août 2021, un second de magnitude 7,2 a frappé le sud du pays où la majorité des districts municipaux touchés sont éloignés et difficiles d'accès. Selon le gouvernement haïtien, on a enregistré jusqu'à présent 2 248 décès, 12 763 personnes blessées et 329 disparues.
Cette catastrophe est venue s'ajouter à l'ensemble des préoccupations de la société haïtienne en pleine crise politique, suite au décès du Président de la République en juillet 2021 et dans un contexte d'insécurité de toutes sortes, notamment de kidnapping. Le pays reste confronté au COVID-19 qui a fait 588 morts sur un total de 21 124 cas, avec la crainte permanente des conséquences potentielles des variantes. Cette catastrophe, qui a durement touché tous les secteurs d'activité de la vie nationale, est également survenue en pleine saison cyclonique et à la veille de la rentrée scolaire. Elle a créé une situation humanitaire que les leçons tirées des crises précédentes peuvent aider à mieux gérer.
C'est dans ce contexte particulièrement complexe que ONU Femmes et CARE, en collaboration avec le Ministère de la Condition Féminine et des Droits des Femmes (MCFDF) et la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) ont lancé une Analyse Rapide de Genre, destinée à évaluer l'impact du séisme d'août 2021 sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons, y compris les personnes en situation de vulnérabilité, afin de guider la réponse humanitaire actuelle en Haïti à court terme, ainsi que les efforts de relèvement à moyen et long terme. Cette étude a été réalisée en partenariat avec la Taskforce Spéciale Genre de l'équipe humanitaire en Haïti, et a obtenu le soutien financier, technique et logistique des partenaires suivants : Fondation Toya, IDEJEN, UNFPA, OCHA, OPS/OMS, ONUSIDA, PAM, PNUD et UNICEF.
Cette étude permet de prendre en compte les points de vue des femmes, des hommes et des jeunes dans les trois départements affectés pour élaborer des réponses adaptées en fonction des besoins spécifiques au genre, en considérant les situations de vulnérabilité liées au genre, au handicap, à l'âge et aux autres conditions socio-économiques. Cette étude fait également écho aux appels lancés par les organisations de femmes pour une réponse plus sensible au genre, et qui tienne compte de leur leadership. (Traduit par Mouka)
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