This study examined individual, partner, and community characteristics associated with the occurrence of intimate partner violence among ever-married women of reproductive age, using data from the 2000 Haiti Demographic and Health Survey. Separate logistic regressions were analyzed to assess women's risks of experiencing emotional, physical and sexual violence and multiple forms of intimate partner violence in the past 12 months. Twenty-nine percent of women in the sample experienced some form of intimate partner violence in the past 12 months, with 13 percent having experienced at least two different forms of violence. Significant positive associations with all forms of violence were found for lack of completion of primary school, history of violence exposure in women's families of origin either through witnessing violence between parents while growing up or direct experience of physical violence perpetrated by family members, partner's jealousy, partner's need for control, partner's history of drunkenness, and female-dominated financial decision-making. Significant positive associations were found between men's physical abuse of children at the community level and women's risk of experiencing emotional and physical violence. Neighborhood poverty and male unemployment, number of children living at home, women's attitudinal acceptance of wife beating, and male-dominated financial decision-making were additional risk factors for sexual violence. Women's economic independence was a protective factor for emotional and physical violence, while relationship quality was protective for all forms of violence and multiple victimizations.
Cette étude a examiné les caractéristiques de l’individu, du partenaire et de la communauté associées à l'occurrence de la violence conjugale chez les femmes ayant déjà été mariées et en âge de procréer, en utilisant les données de l'Enquête démographique et de santé d'Haïti de 2000. Des régressions logistiques distinctes ont été analysées afin d'évaluer les risques pour les femmes de subir des violences émotionnelles, physiques et sexuelles et des formes multiples de violence conjugale au cours des 12 derniers mois. Vingt-neuf pour cent des femmes de l'échantillon ont subi une certaine forme de violence conjugale au cours des 12 derniers mois et 13 % d'entre elles ont subi au moins deux formes différentes de violence. Des associations positives significatives avec toutes les formes de violence ont été trouvées pour l'absence d'achèvement de l'école primaire, les antécédents d'exposition à la violence dans les familles d'origine des femmes, soit en ayant été témoins de violence entre les parents pendant leur enfance, soit en ayant fait l'expérience directe de violence physique perpétrée par des membres de la famille, la jalousie du partenaire, le besoin de contrôle du partenaire, les antécédents d'ivresse du partenaire et la prise de décision financière dominée par les femmes. Des associations positives significatives ont été trouvées entre la violence physique des hommes envers les enfants au niveau communautaire et le risque pour les femmes de subir des violences émotionnelles et physiques. La pauvreté et le chômage des hommes dans le quartier, le nombre d'enfants vivant à la maison, l'attitude des femmes d’acceptation de la violence conjugale et la prise de décision financière dominée par les hommes étaient des facteurs de risque supplémentaires de violence sexuelle. L'indépendance économique des femmes était un facteur de protection contre la violence émotionnelle et physique, tandis que la qualité de la relation protégeait contre toutes les formes de violence et de victimisation multiple. (Traduit par Mouka)