This article examines both the national context and the development of Haitian women’s organizations and struggles in the diaspora over the last forty years. It looks at their interconnectedness and their relations to structures of power at the level of the state and civil society. Three main sources of data inform the argument: secondary ethnographic and sociohistorical analyses, participant observation in Haiti and Haitian communities in North America, as well as informal group and individual interviews with Haitian women. The article argues that the emergence of a new Haitian women’s movement had its roots in two processes: the gendering of state violence under the Duvalier regime and the transnationalization of gender struggles with the massive migration – from the mid-sixties on - of Haitian labour to North America. (Summary by Mouka)
Cet article examine à la fois le contexte national et le développement des organisations et des luttes des femmes haïtiennes dans la diaspora au cours des quarante dernières années. Il examine leur interconnexion et leurs relations avec les structures de pouvoir au niveau de l’État et de la société civile. Trois sources principales de données alimentent l’argumentation : des analyses ethnographiques et sociohistoriques secondaires, une observation participante en Haïti et dans les communautés haïtiennes d’Amérique du Nord, ainsi que des entretiens informels collectifs et individuels avec des femmes haïtiennes. L’article soutient que l’émergence d’un nouveau mouvement de femmes haïtiennes a ses racines dans deux processus : la gendérisation de la violence d’État sous le régime des Duvalier et la transnationalisation des luttes de genre avec la migration massive — à partir du milieu des années soixante — de la main-d’œuvre haïtienne vers l’Amérique du Nord. (Résumé par Mouka)