Pour corriger les inégalités et les discriminations criardes entre l’Homme et la femme, Haïti a, en 2014, élaboré le document de Politique d’égalité Femmes Hommes basé sur les principes d’égalité; d’équité, de non-discrimination; d’inclusion sociale; et de cohérence et transparence. Ce document comprend quatre chapitres. Le premier chapitre renvoie aux inégalités de genre. Les fondements, la vision et les principes directeurs en constituent le deuxième chapitre. Le troisième présente les orientations et objectifs stratégiques qui guideront les mesures à prendre. Le quatrième chapitre précise le mode de gouvernance. La politique d’égalité entre les femmes et les hommes vise à construire une société haïtienne inclusive et de forte cohésion sociale où les femmes et les hommes jouissent des conditions égales pour: exercer leurs pleins droits; développer leurs potentialités et contribuer à l’évolution politique, économique, sociale et culturelle de leur pays; accéder au pouvoir politique et au contrôle des ressources du développement et en bénéficier des résultats; et créer des biens et des richesses et œuvrer à l’avènement d’une société où s’entrecroisent la justice sociale, la liberté individuelle et collective et la fraternité.
Pour remédier à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et combattre la pénurie alimentaire, le document Politique d’égalité Femmes Hommes propose développer et renforcer les mécanismes institutionnels de la santé maternelle et de réduction des taux de la mortalité infantile, notamment la politique de nutrition.
Concernant la réduction de la pauvreté rurale, cette Politique prévoit favoriser l’autonomisation économique des femmes; renforcer les capacités des femmes à pénétrer les filières porteuses de l’économie; et appuyer le développement de l’entrepreneuriat féminin.
Dans le cadre de la gouvernance, la politique de l’égalité Femmes Hommes requiert la collaboration, la concertation, l’engagement et l’implication de différents acteurs à savoir, les ministères et organismes étatiques, les institutions du secteur privé et les organisations de la société civile, les instances locales, les partenaires techniques et financiers (PTF) internationaux. En outre, elle met en place une structure de pilotage et de gestion; des mécanismes de suivi-évaluation de la politique; et de reddition de compte. Enfin, cette politique mettra en place un cadre légal et réglementaire égalitaire, en application des lois, promouvra des valeurs égalitaires et la non-discrimination entre les filles et les garçons dans le système d’éducation.

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