Mouka est un espace documentaire sur le genre et les droits des femmes haïtiennes

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Après la grande mobilisation féministe suivant le départ des Duvalier, de nombreuses militantes, convaincues de la nécessité d’investir les espaces décisionnels de l’État, ont travaillé à la création du ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes (MCFDF) en 1994. Entretien avec la première titulaire du ministère, Lise Marie Déjean.
Les programmes visant la réduction de la mortalité maternelle ont donné peu de résultats probants en Haïti. Au cœur de ceux-ci, une stratégie d’intervention axée sur la hausse des accouchements en milieu institutionnel où la naturalisation des hiérarchies raciales et sociales reproduit les relations de domination de l’héritage colonial.
La vie en Haïti, comme dans plusieurs pays, est structurée à l’avantage des hommes à plusieurs égards, que ce soit dans la distribution de la pauvreté, du travail ou des autres conditions matérielles de la vie des femmes. Cadres sociodémographique, socioéconomique et sociopolitique.
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Publications en vedette

Drotbohm, Heike (2007)

Une controverse a surgi dans une mission catholique haïtienne à Montréal en lien avec une représentation pictographique de la Madone, de ses vêtements et de la couleur de sa peau. Ce débat a permis de développer une réflexion autour de l’appartenance religieuse et, plus spécifiquement, du syncrétisme entre le catholicisme et le vaudou chez les migrant.es haïtien.nes de Montréal. Grâce à une approche ethnographique, cette étude aborde l’influence du processus migratoire sur la transformation de la pratique religieuse.

Côté, Denyse (2014)

L’effort du mouvement féministe haïtien dans la reconstruction du pays a subi des effets pervers des interventions humanitaires, qui se sont plus particulièrement articulés dans les rapports entre groupes féministes, ONGI et OI. Après avoir présenté les résultats préliminaires d’une enquête menée par l'observation directe, l’analyse documentaire, des entrevues qualitatives et des groupes de discussion, on décrit le contexte dans lequel s’inscrit la présence étrangère en Haïti, la présence humanitaire et celle du mouvement féministe haïtien.

Fonrose, Marie Cecile (2003)

Cette thèse tente de déterminer la prévalence et l'incidence de la violence domestique en Haïti. Les participantes à l’étude étaient âgées de 18 à 49 ans et avaient été ou étaient en couple. Un premier questionnaire a mesuré cinq niveaux de violence : l'agression physique, l'agression psychologique, la coercition sexuelle, les blessures et la négociation. Un deuxième questionnaire a évalué comment les femmes percevaient la violence domestique. Il s'avère que 54 % des femmes interrogées ont été victimes de violence physique, 57 % ont signalé une agression psychologique, 56 % ont été victimes de coercition sexuelle, 53 % ont signalé des blessures et 79 % ont pu utiliser la négociation dans leur relation. Une analyse approfondie des données a révélé que des hommes étaient également victimes de violence, mais dans une moindre mesure.

Padgett, Andrew, Warnecke, Tonia (2011)

Bien que le tremblement de terre de 2010 ait mis en lumière la pauvreté inconcevable d'Haïti, la lutte pour son développement économique y est bien antérieure. Un des problèmes est le niveau élevé d'inégalité entre les sexes. Ce texte donne un bref aperçu du développement économique d'Haïti au cours des dernières décennies, de la situation des droits des femmes ainsi que des résultats socioéconomiques différenciés selon le sexe. Il aborde les façons dont la négligence politique au sujet de l'égalité entre les sexes a contribué à l'échec du développement économique dans le passé. Enfin, il élabore des moyens par lesquels d'autres pays en développement ont réussi à intégrer l'équité entre les sexes dans leur stratégie de développement, en particulier face aux catastrophes naturelles et aux crises financières.

Kay Fanm (1994)

Les actes de violation des droits humains commis envers les femmes lors du soulèvement politique de 1991 doivent être différenciés de ceux commis envers les hommes. On explique ici que les viols sont des violences spécifiques envers les femmes et qu’ils ne sont pas seulement dus au contexte politique de cette période. Les femmes sont plus vulnérables et nécessitent donc une plus grande protection, non seulement par l’application de lois qui les défendent, mais aussi par un changement des normes sociales. Il ne s’agit donc pas uniquement de renverser le pouvoir politique, mais aussi de remettre en cause la domination masculine ancrée dans les croyances de la société haïtienne.