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Femmes esclaves dans les Amériques (XVIème-XIXème siècles) : Infériorité imposée, résistance assumée
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Pour analyser le mouvement féministe haïtien et le contexte de crise dans lequel il s’inscrit, l’auteur expose la situation des femmes, des organisations féministes et la relation de celles-ci avec les autres acteurs politiques ou financiers. Il conclut que la crise actuelle du militantisme découle d’un éloignement des réalités des femmes haïtiennes et du manque d'harmonie au sein des organisations, ce qui affecte l’application de leurs revendications et l'efficacité de leurs actions.
On examine ici l’efficacité de la réponse policière et judiciaire aux plaintes pour viol dans cinq commissariats et sous-commissariats de Port-au-Prince. Entre juin et août 2010, la Section des droits de l’homme (SDH) du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a suivi 62 plaintes y ayant été enregistrées et a constaté qu’aucune d’elles n’a été jugée par un tribunal compétent, plus d’un an après. On présente le contexte en faisant un survol de la situation des violences sexuelles et basées sur le genre en Haïti, puis on discute de la réponse de la police nationale et du système judiciaire et formule des recommandations.
Bien qu’il soit difficile de situer exactement le début du mouvement féministe haïtien, on relève certains événements marquants dans son histoire, soit l'occupation militaire américaine et la création de la Ligue féminine d’action sociale en 1934. Ce mouvement a permis de nombreuses avancées dont le droit de vote pour les femmes, la mise en place d’une politique d’égalité, la création d’une loi criminalisant le viol, la ratification de la Convention de Belém Do Pará et l’adoption d’un plan de lutte contre la violence faite aux femmes.
L’effort du mouvement féministe haïtien dans la reconstruction du pays a subi des effets pervers des interventions humanitaires, qui se sont plus particulièrement articulés dans les rapports entre groupes féministes, ONGI et OI. Après avoir présenté les résultats préliminaires d’une enquête menée par l'observation directe, l’analyse documentaire, des entrevues qualitatives et des groupes de discussion, on décrit le contexte dans lequel s’inscrit la présence étrangère en Haïti, la présence humanitaire et celle du mouvement féministe haïtien.
L’auteure cherche à comprendre les rapports imbriqués de sexe, de classe et de race dans le phénomène de migration du travail domestique des femmes en Haïti et en France. À l’aide de récits recueillis auprès de ces femmes, elle observe qu’elles n’ont pas toutes la même vision de la division sexuelle du travail. Celle-ci dépend de leur exposition différente aux rapports sociaux, au travail et au couple. Elle aborde particulièrement la différence de perception du genre entre les travailleuses domestiques migrantes et leurs patronnes françaises. L’auteure explique que ce phénomène est aussi présent au niveau de la communauté scientifique avec l’absence ou la présence de la dimension du genre dans les recherches.