The migration of Haitian women to the Dominican Republic is part of the so-called “feminization of migrations” caused by changes in labour markets as well as the precarious situation of women and their families in the neighbouring country of origin. The sequel to the earthquake in Haiti on January 12, 2010 has aggravated gender violence, in the makeshift camps in which hundreds of thousands of displaced persons are still living a year later, according to the reporting of human rights organizations, international organizations, women’s organizations and ordinary citizens. Although the unprecedented urban displacement provoked by the earthquake has not led to a stampede of Haitians attempting to cross the border to the western side of the island of Hispaniola, it has exposed migrants, particularly women, to new situations of vulnerability which may lead to human trafficking. This paper seeks to characterize the evolving situation. It examines how there is a new opportunity for civil society activists to direct attention towards possible humanitarian gaps as regards Haitian migrant women who have crossed the border, helping inter alia to strengthen protection measures across the island, in part because the issue of gender violence in Haiti has become more visible than previously.
La migration des femmes haïtiennes vers la République dominicaine fait partie de ce que l'on appelle la "féminisation des migrations", causée par les changements sur les marchés du travail ainsi que par la situation précaire des femmes et de leurs familles dans le pays d'origine voisin. Les suites du tremblement de terre en Haïti le 12 janvier 2010 ont aggravé la violence sexospécifique, dans les camps de fortune dans lesquels des centaines de milliers de personnes déplacées vivent encore un an après, selon les rapports des organisations de défense des droits de l'homme, des organisations internationales, des organisations de femmes et des citoyens ordinaires. Bien que le déplacement urbain sans précédent provoqué par le tremblement de terre n'ait pas conduit à une ruée d'Haïtiens tentant de traverser la frontière vers la partie occidentale de l'île d'Hispaniola, il a exposé les migrants, en particulier les femmes, à de nouvelles situations de vulnérabilité qui peuvent conduire à la traite des êtres humains. Ce document cherche à caractériser l'évolution de la situation. Il examine comment il existe une nouvelle opportunité pour les militants de la société civile d'attirer l'attention sur d'éventuelles lacunes humanitaires en ce qui concerne les femmes migrantes haïtiennes qui ont traversé la frontière, contribuant entre autres à renforcer les mesures de protection sur l'île, en partie parce que la question de la violence de genre en Haïti est devenue plus visible qu'auparavant. (Traduit par Mouka)
Tous droits réservés. Republié avec l'autorisation du·de la détenteur·rice du droit d'auteur, Bridget Wooding.