À la base de l’esclavage aux Antilles, où sévit le système de la plantation, on trouve le ravalement de l’esclave au rang d’une « marchandise » corvéable et malléable à merci, mais – et c’est là où réside l’originalité de la thèse d’Arlette Gautier –, on constate une division sexuelle du travail : aux esclaves hommes, la technique, les outils, voire les armes, aux esclaves femmes, la fonction de reproduction, les travaux peu qualifiants, ce qui n’exclut ni leur périllosité ni leur pénibilité.
Les sœurs de Solitude : Femmes et esclavage aux Antilles du XVIIe au XIXe siècle
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