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Cet article brosse un portrait de la lutte féministe haïtienne pour souligner la journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes, qui a lieu le 3 avril, marquant l’anniversaire de la grande manifestation pour la démocratie ayant réuni 30 000 femmes à cette date en 1986. L’auteure relate d’abord les avancées du mouvement féministe en Haïti depuis son essor durant la période de l’occupation militaire d’Haïti par les États-Unis jusqu’à l’instauration de la dictature des Duvalier, qui a étouffé le mouvement pendant près de trente ans par la répression.
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L’Enquête sur la mortalité, morbidité et utilisation des services (Emmus-VI) 2016-2017, révèle que 17% des femmes haïtiennes acceptent qu’un mari violente physiquement sa femme contre 11% chez les hommes. Le pourcentage chez les femmes a chuté de 14% entre 2005-2006 et 2012, mais ne change pas entre 2012 et 2016-2017. Pourtant le chiffre baisse toujours chez les hommes. Les actions de violence sont justifiées par des actions comme brûler la nourriture, argumenter avec le mari, sortir sans lui, négliger les enfants et refuser les rapports sexuels.