La mortalité maternelle est très élevée en Haïti. Elle constitue un problème majeur de santé publique. En 2016, 62,6% des femmes enceintes en Haïti ont accouché à domicile. Elles sont généralement assistées par des accoucheuses traditionnelles appelées « matrones ». Pourtant, il semble qu’il existe une collaboration modeste pour certains, voire nulle pour d’autres, entre le système de soins public et les matrones.

Objectif
Cet article a pour objectif de décrire les dimensions d’influence associées au sexe et au genre, telles que perçues par les adolescentes enceintes et autres acteurs qui favorisent la survenue de la grossesse à l’adolescence dans le contexte haïtien.
Méthode

L’analyse du contexte sociohistorique permet de situer la violence politique et domestique en Haïti. À partir de la révolution haïtienne de 1791-1803, Haïti devient la première république noire indépendante. Parallèlement, le statut des femmes recule en Haïti et les Haïtiennes se retrouvent au bas de la hiérarchie sociale. De plus, pour être reconnue internationalement, Haïti doit payer des réparations financières ; cette dette maintient le pays dans la pauvreté économique, entraîne des sièges militaires et isole le pays sur la scène internationale.

Tous droits réservés. Republié avec l'autorisation du·de la détentur·rice du droit d'auteur, Micheline Cambron.

Un article de la revue Nouveaux Cahiers du socialisme, diffusée par la plateforme Érudit.

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